TOUT EST DIT

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vendredi 6 novembre 2009

Cri d'alarme des journalistes sur leur situation

Dans une lettre ouverte, les syndicats de journalistes font part de leurs inquiétudes à Nicolas Sarkozy, estimant que "la situation des médias d'information s'est considérablement aggravé", tant sur le plan économique qu'éditorial, depuis son arrivée au pouvoir.
Dans une lettre ouverte, les principaux syndicats de journalistes alertent jeudi 5 novembre le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy sur la situation "extrêmement préoccupante" des médias d'information : plans sociaux, précarisation, non protection de sources, arrêt de la publicité dans l'audiovisuel public.
Les syndicats SNJ, SNJ-CGT et CFDT, ont adressé leur lettre à l'occasion de la journée européenne pour les journalistes, "Stand up for journalism".

2.300 journaliste au chômage en 2009

"Il s'agit d'attirer l'attention de Nicolas Sarkozy et de l'opinion publique sur la difficulté à faire notre travail", indique Alain Girard, secrétaire national du SNJ, premier syndicat de journalistes en France. "Il y une confusion croissante entre la communication et l'information car les rédactions sont de moins en moins indépendantes", ajoute-t-il.
Dans leur lettre, les syndicats estiment que depuis l'élection de Nicolas Sarkozy "la situation des médias s'est sensiblement aggravée", tant sur le plan économique qu'éditorial.
"Il n'est pas un jour sans qu'un journal, un hebdomadaire, une radio, une télévision ne licencie des journalistes en prétextant la crise économique", indiquent-ils.
Depuis le début de l'année, 2.300 journalistes se sont retrouvés au chômage, la profession regroupant 38.000 salariés, relève la lettre.
Elle rappelle le projet de 206 licenciements à Radio France Internationale, les licenciements chez Gamma (32 salariés) et un plan de départs volontaires à la retraite visant jusqu'à 900 personnes à France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France ô).

Moins de moyens, plus de rentabilité

Selon les syndicats, les patrons de presse "amenuisent les moyens" des rédactions, tandis que "la seule préoccupation" des actionnaires des groupes de presse est "de rentabiliser" sans soucis pour la qualité.
"Le pluralisme est atteint en son coeur. Les fusions, les rachats, les concentrations au profit de grands groupes de presse dont vous vous félicitez d'être proche (Lagardère, Bolloré) ou du Crédit Mutuel (Groupe EBRA), ne contribuent pas à sauver, ni même à conforter les titres", estiment les syndicats.
Le code de déontologie des journalistes, élaboré dans le cadre des états généraux de la presse, inquiète également, puisqu'il n'engage que la responsabilité des journalistes et pas celle des directeurs de rédaction.
En outre, les sources ne sont toujours pas protégées "alors que la loi et la justice européennes l'imposent". Sont rappelées les perquisitions de police au Canard enchaîné, à l'Equipe ou au Point.
Dans l'audiovisuel public, l'avenir de France Télévision et de Radio France est "obéré par la suppression de la publicité (décidée par Nicolas Sarkozy, ndlr) sans la garantie de moyens équivalents 'à l'euro' près".
Les syndicats critiquent également un projet de réforme du statut de l'AFP, qui, estiment-ils, revient à opter "avec la direction de cette agence mondiale, la seule non anglo-saxonne, pour son étatisation, après avoir mis à l'encan son statut qui depuis un demi-siècle a préservé son indépendance".
Un projet de réforme du statut de l'AFP est prévu, porté par la direction au nom de son développement, mais combattu par les syndicats au nom de son indépendance.
Les syndicats de journalistes invitent notamment Nicolas Sarkozy à une réforme législative pour reconnaître "l'indépendance juridique des équipes rédactionnelles". Ils demandent une garantie des ressources pour les services publics (radio et télévision) et souhaitent que les aides publiques "ne servent plus seulement à enrichir les actionnaires".

APRÈS LECTURE DE CETTE LETTRE OUVERTE (site du nouvel observateur) ON SE REND COMPTE QUE LA PROFESSION NE FAIT PAS UNE ANALYSE HONNÈTE DE SON RÔLE DE MEDIA, MAIS PLUTÔT UN PLAIDOYER POUR UNE CRITIQUE ACERBE DU POUVOIR.

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