TOUT EST DIT

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vendredi 6 novembre 2009

Quelques événements du 6 NOVEMBRE

6 novembre 1500
Naissance de Benvenuto Cellini. C'était un grand artiste mais aussi un fieffé sacripant. Ses débauches et ses excentricités ne se comptaient plus. Il avait des accès de violence incroyables. D'un naturel très jaloux, il passait son temps à blesser ses maîtresses. En plus de deux enfants légitimes et d'un bébé adopté, il devait laisser plus de dix bâtards. Benvenuto Cellini demeura toujours dans les bonnes grâces de François Ier, mais il s'aliéna celles de la favorite du moment, la duchesse d'Etampes, uniquement parce qu'un jour il avait oublié de lui montrer une de ses oeuvres. Lorsque Cellini eut terminé sa célèbre statue en argent doré représentant « Jupiter tonnant », il se rendit à Fontainebleau pour la présenter au roi. La duchesse d'Etampes réussit à empêcher François Ier d'aller voir cette statue de jour, espérant que l'oeuvre perdrait beaucoup de son mérite à être regardée le soir à la lumière. Mais Cellini éclaira si habilement sa statue, en mêlant une torche aux foudres que Jupiter avait en main, que, le soir venu, toute la Cour fut saisie d'admiration. François Ier s'écria en regardant la duchesse d'Etampes : « Ceux qui ont voulu nuire à cet homme lui ont fait une grande faveur. »

6 novembre 1656
Mort de Jean-Baptiste Morin, né à Villefranche. Célèbre astrologue et tireur d'horoscope souvent consulté par Richelieu, il prédit la mort de Louis XIII à six jours près. Il a laissé un livre intitulé : Astrologia gallica.

6 novembre 1777
Mort de Bernard Jussieu, né à Lyon en 1699. Médecin et botaniste distingué, il a transmis son nom à des descendants qui l'ont surpassé.

6 novembre 1784
Naissance de Laure Fermon, future duchesse d'Abrantès. Laure d'Abrantès, qui a connu la vie la plus brillante, tombe dans la misère lorsque s'effondra l'Empire. Ne pouvant faire face à ses créanciers, elle doit quitter son hôtel de la rue Royale. Le baron de Ville-d'Avray, intendant du Garde-Meuble, le loue vingt-six mille francs par an, le 1er août 1816, pour neuf années. Le sacrifice ne suffit pas : il faut tout liquider. Le 6 janvier 1819, la vente du mobilier produit neuf cent cinquante-huit mille six cent quatre-vingt-huit francs-or. Mais le passif est de un million cent soixante-huit mille soixante-treize francs cinquante-quatre. L'hôtel est estimé quatre cent dix-neuf mille cinq cents francs. Laure ne parvient à trouver un acheteur que pour deux cent quatre-vingt mille francs. Ces sommes ne comblent pas le passif, et c'est son ancien amant Balincourt qui vient le plus souvent possible en aide à la duchesse. A vouloir combler ce tonneau des Danaïdes, il se ruina galamment. Laure lui avait donné deux enfants qui ne vécurent point, mais dont la duchesse utilisait adroitement le souvenir : « L'état dans lequel vous me laissez depuis quatre jours est inexcusable et quelle est la femme que vous laissez ainsi dans le désespoir ? C'est votre amie, votre amante, celle qui deux fois vous rendit père ». Elle continuait à l'adorer comme à Aix, le jour où elle lui avait envoyé une lettre brûlante de passion écrite avec son sang. En 1817, elle écrivait encore : « Ecoute, Maurice, je t'aime avec un transport qui m'ôte le pouvoir de la réflexion. Je t'adore, je t'idolâtre. Le temps, loin de rien diminuer à mon excessive tendresse, n'a fait que l'accroître ; tu es aussi nécessaire à ma vie que l'air pour respirer et le jour pour se conduire ». Lui, continuait à la tromper et à déclencher scènes, pleurs, cris, menaces, et un monceau de lettres. La fin de Mam'selle Loulou, tombée dans la misère, fut atroce. Elle était couchée, gravement malade, lorsque ses créanciers firent vendre ses meubles et ses pauvres affaires sur place. On éparpilla tout au feu des enchères sauf le lit, deux chaises et une table de cuisine. On transporta la malade rue des Batailles, dans une maison de santé, mais on la jeta à la rue, en pleine nuit, car elle ne possédait pas les quelques francs dont on exigeait le paiement d'avance... Elle fut admise dans une maison, au 70, rue de Chaillot, où elle mourut dans une chambre misérable. Des rêveries de Laure, il ne reste plus aujourd'hui que le souvenir. Son hôtel a été démoli en 1911, après avoir été habité par le prince de Beauvau et le baron Haussmann.

6 novembre 1793
Philippe-Egalité meurt sur l'échafaud. Né à Saint-Cloud le 13 avril 1747, fils du duc Louis-Philippe d'Orléans et de Louise-Henriette de Bourbon-Conti, Louis-Philippe-Joseph, d'abord duc de Chartres, puis duc d'Orléans à la mort de son père en 1785, mena dans sa jeunesse une vie très libertine. En 1769, il épousa Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre dont il eut plusieurs enfants, parmi lesquels le futur roi Louis-Philippe. Désireux de jouer un rôle politique, il sollicita en 1778 la charge de grand amiral. Le refus de Louis XVI contribua à faire de lui un adversaire acharné de la cour. Lors de l'assemblée des notables de 1787, il poussa les parlementaires à refuser l'enregistrement des édits fiscaux. Elu député de la noblesse aux Etats généraux, il favorisa la réunion des trois ordres et ses jardins du Palais-Royal devinrent un centre d'agitation populaire. Après Varennes, il pensa devenir régent puis, la monarchie tombée, abandonna ses titres pour devenir Philippe-Egalité. Lors du procès du roi Louis XVI, il vota la mort, ce qui lui valut un blâme général. Quelques semaines plus tard, la défection de Dumouriez et de son fils aîné, le duc de Chartres, le rendit suspect. On l'expédia à Marseille, où il fut incarcéré avec ses deux cadets au Fort de Notre-Dame-de-la-Garde. Transféré à Paris en octobre, il fut jugé avant d'être envoyé à l'échafaud.

6 novembre 1805
Un marsouin est aperçu dans la Seine entre le Pont-Neuf et le pont des Arts. 40 000 à 50 000 Parisiens se transportent précipitamment sur les quais. Après quatre ou cinq heures d'évolution, le marsouin disparaît vers le Port au blé.

6 novembre 1836
A 69 ans, l'ex-roi Charles X meurt de choléra, dans son exil de Graffemberg en Autriche.

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