jeudi 7 novembre 2013
Mieux vaut être Suisse ou Norvégien plutôt que Portugais ou Grec
Mieux vaut être Suisse, Norvégien ou Islandais plutôt que Hongrois, Portugais ou Grec. Si l’on en croit les intéressés eux-même lorsqu’ils jugent leur satisfaction dans la vie, tel est le classement diffusé dans le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) consacré au bien-être des ménages des pays membres de l’Organisation. Cette dernière met en garde sur le fait que la perception du bien-être varie selon les pays. « Il n’y a pas de clairs champions du bien-être parmi toutes les dimensions du bien-être », indique le document. Cette précision faite, les experts du château de la Muette n’en ont pas moins analysé les pays en fonction de 11 critères définissant, à leurs yeux, le bien-être d’une personne. Que ce soit son revenu et son patrimoine mais également son logement, l’état de sa santé, son équilibre entre vie privée et vie professionnelle, son niveau d’éducation et de compétences, ses liens sociaux, la qualité de son environnement, la gouvernance de son pays, sa sécurité personnelle…
Sans surprise, la crise, qui s’est accompagnée de pertes d’emplois et de revenus, a plutôt dégradé la perception de bien-être des personnes. Cette perception, indique l’OCDE, s’est fortement détériorée en Grèce entre 2007 et 2012 avec un recul de 20 % de la satisfaction de vie. L’Espagne et l’Italie avec des replis de 12 % et 10 % arrivent juste derrière. En revanche, les Allemands, les Israéliens, les Mexicains et les Russes ont vu leur satisfaction augmenter.
La crise a aussi entamé la confiance de la population dans le gouvernement. Le recul du degré de confiance s’élève à 10 % en Europe. Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, moins de la moitié de la population interrogée se déclare confiante envers ses autorités gouvernementales. Soit le taux le plus faible depuis 2006. « Ce rapport est une sonnette d’alarme pour nous tous. Il nous rappelle que l’objet central de toute politique économique et d’améliorer la vie des populations », a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
Dans ce contexte de dégradation générale, l’Organisation relève que « le ménage français moyen avait été un peu moins affecté par la crise que celui des autres pays ». « La France obtient de bons résultats dans plusieurs des 11 dimensions » du bien-être (logement, revenu et patrimoine, liens sociaux, équilibre vie privée-professionnelle, qualité de l’environnement et santé). En revanche, elle fait moins bien que les autres pour ce qui concerne l’emploi et les salaires, le bien-être subjectif, l’engagement civique, la sécurité personnelle et l’éducation et les compétences. L’OCDE remarque en particulier que le revenu disponible des ménages français a augmenté en termes réels d’environ 2 % entre 2007 et 2011, alors qu’il a baissé d’autant dans la zone euro. Mais les inégalités se sont creusées.
Dans les aspects plus négatifs, l’engagement dans des activités d’entraide et de bénévolat ont plutôt reculé. Les Français se montrent en moyenne mécontents de leurs conditions de travail : « En 2010, 33 % des salariés français déclaraient travailler dans un mauvais environnement de travail, la part la plus élevée au sein des pays européens », indique le rapport. Résultat : au final, la France se situe juste à la moyenne des pays de l’OCDE en ce qui concerne la perception du bien-être par les ménages.
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