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jeudi 28 février 2013

Obsèques des policiers assassinés : la douleur et la colère

Obsèques des policiers assassinés : la douleur et la colère


Ce sont des policiers aux traits tirés, aux visages fermés et au masque douloureux qui ont rendu un ultime hommage mardi à leurs collègues Cyril Genest, 40 ans, et Boris Voelckel, 32 ans, massacrés sur le périphérique parisien par un multirécidiviste.
Le capitaine Genest était le père d’une petite Louise de 4 ans et d’une petite Emilie de 2 ans. Le lieutenant Voelckel avait une fille de 7 ans, Chloé et un bébé d’un an, Ewan. Le troisième policier, Fred Kremer, 34 ans, se trouve dans le coma dans un état très grave, son pronostic vital est toujours engagé.
Dans l’après-midi, plusieurs centaines de fonctionnaires en civil ont participé à une marche silencieuse entre la Porte Maillot, où avait démarré la course-poursuite, et le boulevard Bessières, siège parisien de la BAC. En civil, le brassard de police barré d’un ruban noir, portant une rose blanche à la main pour certains, ils ont défilé en rangs serrés et sans banderole.
Au premier rang, très émus, se tenant par le bras, les flics de la BAC de nuit ouvraient la marche.
« Relâché avec la bénédiction de Taubira »
« Ce jour-là, j’aurais très bien pu être à leur place si j’avais été de service », déclare un brigadier qui travaillait souvent avec les policiers tués. « Après cinq ans de BAC, j’éprouve un phénomène d’usure et partage le ras-le-bol généralisé des gars sur le terrain. »
« Nous patrouillons dans des voitures plus qu’usées alors que la délinquance évolue à une vitesse folle », renchérit un major.
« Marre de l’impunité ! Les voyous qui nous harcèlent sont remis dehors deux heures après avec la bénédiction de la garde des Sceaux, Mme Taubira », accuse Mathilde, 25 ans, affectée à Sartrouville. « Nos collègues ont été assassinés. »
Dans la matinée, les cercueils de Cyril Genest et de Boris Voelckel, recouverts du drapeau tricolore, ont été déposés dans la cour du 19 Août de la Préfecture de police à l’occasion d’une cérémonie d’obsèques poignante. Accompagné du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, le Premier ministre s’est incliné devant les dépouilles des deux fonctionnaires décorés de la Légion d’honneur et de la médaille d’or de la police pour actes de courage et de dévouement. Partout en France à cet instant-là, des policiers se sont réunis à leur mémoire devant les commissariats et les services de police.
« La police nationale est aujourd’hui en deuil, nous le sommes avec elle», a affirmé le Premier ministre devant près d’un millier de personnes. Evoquant un acte « irréparable » et « inexcusable », le locataire de Matignon, qui a dit comprendre « l’émotion » ressentie par les « camarades » des victimes, a lancé aux policiers : « ceux qui s’attaquent à vous s’attaquent à l’Etat ». Vraiment ? A qui va-t-il faire croire ça ?
Cyril Genest, Boris Voelckel et Fred Kremer ont été massacrés délibérément, percutés à pleine vitesse par le délinquant multirécidiviste, Malamine Traoré, qui roulait sans permis, alcoolisé au dernier degré, avec à ses côtés Mehdi Bensassou qui devait être jugé fin février pour son implication dans un trafic de stupéfiants. Des voyous ethniques sans foi ni loi, archi-connus des services de police mais en liberté. Et qui n’ont rien à perdre puisqu’ils roulent sans permis de conduire, sans permis de séjour, en s’affranchissant de toutes les lois. Rien à perdre, hormis peut-être leur propre vie.
Ici et là, on entend des journalistes dire, « c’est terrible mais ce sont les risques du métier, il n’y avait rien à faire ». Ces idéologues endoctrinés jusqu’à l’os n’imaginent même pas que les choses auraient pu être différentes, auraient pu « tourner différemment », selon leur jargon imbécile ? Et que plutôt que d’être tués, les occupants de la voiture de police qui étaient armés auraient pu ouvrir le feu et « éclater » les quatre pneus. Par exemple. Ou que la première voiture de la BAC qui avait lancé les sommations aurait pu elle aussi tirer. Lancés à plus de 150 km/h, c’était sans doute de graves blessures assurées pour les occupants de la grosse cylindrée. Ou peut-être la mort ? Rien à craindre, ce sont les trois policiers qui ont été assassinés. Ils n’ont pas touché à leur arme de service, la morale est sauve.

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