TOUT EST DIT

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vendredi 30 novembre 2012

Femen : des gardes à vue

Femen : des gardes à vue


Mais pas pour toutes les violences


Quatre personnes soupçonnées d’avoir porté des coups contre les jeunes femmes dénudées qui avaient attaqué la manifestation de Civitas et d’une trentaine d’autres organisations contre le « mariage » homosexuel, le 18 novembre dernier, ont été placées en garde à vue. Trois hommes ont été interpellés à leur domicile tôt mercredi matin, et un quatrième s’est constitué prisonnier au cours de la matinée. RTL, qui livre cette information, croit savoir que l’un des gardés à vue est un militant du Front national domicilié en Seine-Saint-Denis.
On peut donc supposer que l’enquête a été rondement menée. Il faut dire qu’outre les Femen – les jeunes femmes visiblement aguerries qui avaient fondu sur l’arrière de la manifestation qui était encore en train de se constituer – quatre jeunes hommes, dont certains semblent avoir porté des cagoules d’après les multiples vidéos tournées lors des incidents, avaient été interpellés et leur identité avait été relevée.
Bien entendu, oubliant pour une fois que la femme est l’égale de l’homme en tout et redécouvrant le devoir de protection de l’homme vis-à-vis de la femme, l’ensemble de la presse reprend le discours obligatoire : des femmes, fragilisées par le fait qu’elles avaient la poitrine dénudée, ont été sauvagement attaquées et rouées de coups parce qu’elles ont osé exprimer leur opposition à une manifestation qui était forcément – les médias ont retenu cela aussi – sexiste et homophobe.
Les choses ne sont pourtant pas si simples. Ne comptez pas sur moi pour approuver les coups portés sciemment contre des jeunes femmes à terre – s’il y en a eu. En revanche, balayer l’agression des Femen comme une « manifestation pacifique et drôle », où les militantes féministes sont « arrivées habillées en nonnes avec des slogans humoristiques », c’est fort de café. C’est le message diffusé par Caroline Fourest, journaliste et essayiste militante du féminisme et de la cause LGBT, et elle dispose de tout ce qu’il faut comme relais dans les médias. On a même essayé de faire croire que les jeunes femmes avaient été attaquées à la bombe lacrymogène.
Caroline Fourest a pourtant fini par avouer – comme l’a relevé notre confrère Minute – que l’agression venait de ces jeunes femmes qu’elle accompagnait, caméra au poing. Les dites demoiselles étaient équipées d’extincteurs avec des inscriptions volontairement blessantes et haineuses à l’égard des chrétiens : « Holy sperm », « Jesus sperm ». Et lorsqu’elles se sont déshabillées, laissant apparaître sur leurs corps des inscriptions gravement injurieuses à l’égard des manifestants et des chrétiens, elle était aux premières loges pour filmer. L’agression a consisté à fendre la foule de familles qui était là, avec enfants et poussettes, et à asperger tout le monde, enfants et bébés compris, du contenu des extincteurs. Bien entendu nul ne pouvait savoir alors s’il s’agissait d’un liquide nocif ou non. Les Femen hurlaient. Pour la sécurité de tous, il était urgent de les éloigner, sans ménagements et c’était ce qu’elles attendaient, et espéraient, sans quoi elles auraient sans doute trouvé quelque chose de moins « humoristique ».
Qu’elles aient reçu ensuite des coups, cela devait n’être pas non plus inattendu. Au point qu’Alain Escada, secrétaire général de l’institut Civitas – dont la dissolution a été demandée par un groupe de parlementaires socialistes sur le pied de guerre moins de deux heures après la fin de la manifestation – s’interroge sur la véritable identité des agresseurs des Femen qui ont permis à leur opération d’avoir un tel retentissement. On en saura sans doute davantage après l’enquête policière mais sans oublier que l’enquête n’est pas allée jusqu’à la mise en garde à vue d’un groupe qui a mené une action anti-chrétienne, passible de la législation anti-raciste et qui avait prémédité son action.
L’AGRIF porte plainte contre les Femen pour cette action, et poursuit dans le même temps Caroline Fourest au titre d’un article de la loi qui pénalise depuis peu la prise d’images d’agressions racistes dès lors qu’elle ne se fait pas dans le cadre du journalisme « normal ». Elle était de fait venue pour cela.
J’ai souvenir de manifestations déclarées de SOS Tout-Petits où le docteur Dor, tout fragile qu’il est, avait été agressé et notamment d’une où il fut dépouillé de sa sacoche par des contre-manifestants très violents, tandis qu’une photographe amie était jetée à terre de son vélo et y aurait laissé son matériel si la police n’était pas intervenue. 
En avez-vous entendu parler dans tous les journaux ?

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