Copé ou Fillon? Fillon ou Copé? ou alors Juppé? et pourquoi pas Bertrand? Bref, le choix en novembre prochain risque bien de se faire entre plusieurs hommes. Mais où sont les femmes?
"A l'UMP, il y une nécessité de féminisation. Le parti n'est pas représentatif de la société", lâche Chantal Jouanno, sénatrice de Paris. Alors, une femme à la tête de l'UMP en novembre prochain?
Roselyne Bachelot aimerait beaucoup. Celle qui a été ministre durant tout le mandat de Nicolas Sarkozy avait regretté dans un tchat sur L'Express le peu de féminisation de son parti, et avait appelé à la "mobilisation des femmes pour chasser en meute". Avec elle comme leader? Non, l'ex-ministre des Solidarités soutient son "ami" François Fillon.
Valérie Pécresse aurait pu, elle-aussi, incarner une candidature féminine, d'ailleurs avancée par l'ex-ministre des Sports, Chantal Jouanno. La sénatrice UMP avait estimé que Valérie Pécresse "méritait de se présenter". Un soutien qui n'a pas reçu d'écho de la part de l'intéressée, qui s'est finalement ralliée derrière François Fillon. Selon elle, il est "le mieux à même de rassembler, de mener la bataille d'opposition, et le mieux à même de reconquérir le pouvoir". Une décision que Chantal Jouanno regrette: "En ce moment, le combat est purement masculin. C'est dommage parce que Valérie Pécresse avait les épaules et la notoriété."
NKM pose les jalons
Rachida Dati, ex-ministre de la Justice, s'est elle-aussi positionnée ce mardi. Celle qui avait incarné la diversité sous Nicolas Sarkozy a affirmé qu'elle pourrait former un trio de candidates pour prendre la tête de l'UMP. Selon un de ses proches, Rachida Dati reproche à son parti "le manque criant de féminisation. Lors des élections législatives, il y avait trois députées parisiennes sortantes, et aucune n'a été réinvestie. C'est choquant". Ira-t-elle jusqu'à briguer la présidence? Non. La preuve, dans la même journée, elle affichait son soutien pour Jean-François Copé.Reste Nathalie Kosciusko-Morizet. Ses intentions sont floues pour le moment. Officiellement, elle soutient l'idée d'Alain Juppé de dissocier 2012 et 2017 et de proposer une direction collégiale. Mais, vu le peu d'enthousiasme que l'idée a suscité, l'ancienne ministre semble décider à peser.
Dans L'Express, elle annonce vouloir lancer un mouvement au sein de l'UMP, "La France droite". Elle ajoute qu'elle pourrait être candidate dans le cas où ses idées ne seraient pas reprises. Stratégique, l'ex-porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy a décidé qu'elle dévoilerait ses ambitions au mois de juillet. Mais pour l'instant, elle se limite à un tour des fédérations pour échanger avec les militants et voir si ses idées reçoivent un écho.
Bref, ce n'est pas demain qu'une femme semble en position de prendre la direction du premier parti d'opposition. Pas demain, certes. Mais en 2017?
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