mercredi 18 juillet 2012
La gauche détricote, la droite crochète
La gauche a hâte de tourner la page du sarkozysme. L'heure est au
détricotage des symboles et à l'enterrement des slogans, tel le «
travailler plus pour gagner plus ». La loi de finances rectificative
offre un terrain idoine pour mettre en musique les paroles de
l'alternance. La démarche est éminemment politique. Elle vise à abroger
deux dispositifs emblématiques. L'un, la TVA sociale, comptait parmi les
dernières mesures du précédent quinquennat. L'autre, l'exonération des
charges sur les heures supplémentaires, parmi les premières. Elle se
voulait la réponse pour contourner les 35 heures de l'ère Jospin.
L'occasion pour la majorité, qui récuse - sans convaincre - le terme de
rigueur, de promouvoir son nouveau credo, le « redressement dans la
justice », et d'invoquer une fois encore l'héritage. Et pour la droite
de dénoncer l'idéologie de ce collectif budgétaire. Chacun est dans son
rôle mais pour le moment de vérité il faudra attendre puisque les vraies
mesures identitaires de la gauche - par exemple la création d'une
tranche d'imposition à 75 % - sont repoussées à l'automne. La taxation à
l'impôt sur le revenu des heures supplémentaires promet des joutes
enflammées au Parlement. D'autant que les députés socialistes brûlaient
de rendre rétroactive au 1er janvier cette défiscalisation. Autrement
dit d'assujettir à l'impôt des rémunérations déjà perçues. L'amendement a
fait long feu. Il eût été inconcevable et impardonnable de faire payer
les revenus modestes pour quelque chose dont ils n'auraient pas été
informés. Cette tentative fiévreuse montre ô combien il est urgent de
renflouer les caisses de l'État.
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