TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 18 juillet 2012

Marchandage à l’emploi 


Si nous préparons des plans sociaux, c’est parce que la loi protège trop les consommateurs, ont expliqué hier les opérateurs de la téléphonie française au gouvernement. Traduction : laissez-nous verrouiller les forfaits et augmenter les tarifs. Si Peugeot-Citroën va mal, c’est que l’entreprise a été trop patriote, soutient son patron Philippe Varin. Traduction : laissez-nous fermer les usines ici, aidez-nous à trouver du développement ailleurs. Pour sauver les poulets père Dodu, les repreneurs potentiels du groupe Doux quémandent l’aide publique.
La pression est donc énorme sur le nouveau gouvernement, soumis à de drôles de marchandages à l’emploi. Pour le moment, les ministres concernés (c’est de bonne guerre politique) dénoncent les erreurs de leurs prédécesseurs sur ces dossiers, multiplient les consultations et communiquent sur leur hyperactivité face à ce front social brûlant. Mais l’heure du choix approche et dans cette négociation, chacun sait que ne rien changer serait suicidaire. Viendra le moment de dire qui va payer et combien ça va coûter à l’abonné, à l’ouvrier de Peugeot et au contribuable. En espérant, ce qui n’est pas une certitude, que cet argent sauve des emplois à défaut d’en créer.

0 commentaires: