Cette hécatombe est d'autant plus grave pour l'Union qu'elle se combine avec la quasi-disparition du MoDem, dont le leader n'a même plus de mandat national, le tassement de son allié le Nouveau centre et surtout l'arrivée, modeste en nombre mais symboliquement forte, du Front national au Palais Bourbon. De très mauvais augure si jamais une dose de proportionnelle était introduite pour le scrutin de 2017. À cela s'ajoute aussi la perspective de voir le Parti socialiste appliquer son programme sans avoir besoin de quémander des votes auprès du Front de gauche ou EE-LV.
Bref, pour reconstruire une opposition crédible, comme le disait Alain Juppé hier soir : « Il y a du boulot »…
La seule bonne nouvelle pour la droite, c'est que la gauche n'obtiendrait pas la majorité des 3/5e des voix au Congrès. Pour modifier la Constitution, ainsi qu'il est nécessaire au chef de l'État de le faire pour respecter certaines de ses soixante propositions, François Hollande devra donc en appeler au référendum. Sur des sujets sensibles, pas sûr qu'il s'y risque sans y regarder à deux fois.
À ce bémol près, la soirée aurait donc été parfaite pour les socialistes (majorité absolue ; un allié Vert bien revigoré grâce à l'accord Aubry-Duflot et qui va pouvoir constituer un groupe parlementaire ; un Front de gauche aux ailes rognées dont le leader ne siégera pas) si Ségolène Royal l'avait emporté à La Rochelle. Défaite, elle se voit donc non seulement privée de siège, mais surtout du Perchoir qui lui tendait les bras. Au-delà des déclarations de circonstance, pas sûr que cela fasse de la peine à tout le monde au PS…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire