Alors que les Grecs viennent de revoter avec un nouveau
résultat ambigu, voyons si la démocratie est vraiment en mesure de
résoudre les questions essentielles auquel le pays est confronté.
La démocratie ne résout jamais rien.
Mais prenez une vraie question comme celle qui était posée aux Grecs ce dimanche et vous verrez que le vote démocratique ne sert à rien. À l’heure d’écrire ses lignes, les premiers sondages à la sortie des urnes donnent Nouvelle Démocratie et Syriza au coude-à-coude juste au-dessous des 30%. Là où les observateurs espéraient un choix du peuple grec entre le maintien dans l’Euro à tout prix et le rejet pur et simple d’une austérité criminelle, nous nous retrouvons face à un double échec. Quel que soit le parti qui empochera les 50 sièges de bonus promis par la constitution au vainqueur de l’élection, il sera incapable de former un gouvernement majoritaire.
À partir d’ici, tous les artifices politiques et juridiques qui seront mis en œuvre pour permettre la nomination d’un gouvernement ne pourront camoufler cette vérité première que le peuple grec est profondément divisé en deux clans de taille égale. Aucun choix politique ne sera légitime. Que Syriza prenne le pouvoir et la Grèce quittera l’Euro, entraînant la ruine de nombreux grecs. Que ND arrive en tête et sa politique d’austérité provoquera autant de pauvreté. Dans les deux cas, le différentiel électoral sera insuffisant pour justifier la politique mise en œuvre face à ceux qui en souffriront. Ce sera l’application pure et brutale du pouvoir étatique par un clan.
Jusqu’à ce que l’autre clan se rebelle pour de bon et prenne les armes.
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