Front National, non à la censure des idées
En France, il faudrait enfin avoir le courage de considérer
que ce n’est pas à coups d’anathèmes et autres vaines censures qui,
hélas, sont la règle dans notre pays mis en coupe réglée, que l’on
parviendra à libérer les esprits mais grâce au débat d’idées.
À titre personnel, je ne vois aucun inconvénient à ce que le Front
national puisse normalement siéger à l’Assemblée nationale. Après tout,
plus personne (ou presque !) ne lui conteste le droit de se présenter
régulièrement aux élections.
Par ailleurs, au nom de quoi lui interdirait-on de représenter
officiellement les quelque six millions de Français qui, à l’heure
actuelle, votent pour lui et peu importe que ce soit par dépit et donc
par rejet des grands partis traditionnels autistes !
Car, en France, il faudrait enfin avoir le courage de considérer que
ce n’est pas à coups d’anathèmes et autres vaines censures qui, hélas,
sont la règle dans notre pays mis en coupe réglée, que l’on parviendra à
libérer les esprits mais grâce au débat d’idées.
Mais c’est sans doute trop demander au moment précis où la pensée
unique et le politiquement correct, agissant sous la pression néfaste
des socialistes revenus au pouvoir, opèrent un retour en force
particulièrement lourd de conséquences corruptrices.
Si, peut-être, nous pourrions trouver avec le FN un terrain préalable
d’entente sur les freins légitimes à apporter à une immigration de
peuplement incontrôlée, nous allons vite constater, en revanche, que nos
positions en matière de redressement du pays sont inconciliables.
En effet, le 13 juin dernier, Marine Le Pen n’a-t-elle pas dénoncé
avec la plus grande énergie les recommandations de la Commission
européenne à Paris qui, sauf accident de parcours, devraient être
entérinées lors du Conseil européen des 28 et 29 juin prochain ?
Quelles sont-elles donc, ces recommandations jugées scélérates par
Mme Le Pen car en totale contradiction avec la pensée frontiste
clairement exprimée dans le programme de gouvernement du Front national ?
Je cite l’ennemie jurée de l’ultralibéralisme :
Parmi ces recommandations figurent notamment la poursuite
et l’aggravation de la libéralisation des services publics, la fin des
professions réglementées, la flexibilisation du marché du travail et la
possibilité de licencier plus facilement, cela s’appelle le
démantèlement du code du travail.
Ce qu’il faut rétorquer poliment mais fermement à Marine Le Pen,
c’est qu’à tant parler de la sorte de l’avenir de la France, elle
promeut l’idéologie socialiste la plus rétrograde qui, en peu de
décennies, a triomphalement conduit notre pays dans l’impasse actuelle !
Les meilleurs esprits ne cessent d’ailleurs de le clamer sans aucun succès d’où, ces derniers jours, la démission fracassante de Christian Saint-Etienne, pour incompatibilité conceptuelle, du Conseil d’analyse économique (CAE) directement rattaché à Matignon. Une paille...
Pour conclure, Marine Le Pen restera bien sûr libre de récuser des
arguments qu’elle jugera contraires à ses propres vœux ; il n’en reste
pas moins que les gens de bonne foi s’apercevront aussi rapidement que
les idées de bon sens finissent toujours par s’imposer.
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