Le héros de la Coupe du monde de 1998 s'exprime quasiment pour la
première fois sur des questions politiques dans un entretien à paraître
dans Le Monde ce week-end.
L'homme qui a conduit les Bleus aux titres de champions du monde en 1998 et d'Europe en 2000 s'exprime dans un entretien au magazine du Monde à paraître ce week-end, alors qu'il va fêter ses 40 ans le 23 juin. «Je n'ai jamais eu de problèmes avec le fait de payer des impôts, de reverser 50 centimes pour un euro gagné. Je ne vis pas en France, mais je ne vis pas dans un paradis fiscal», dit-il. «Je vis en Espagne, je paye mes impôts comme tout le monde. Aujourd'hui, avec ce qui se passe, on va demander de l'argent à ceux qui en ont. C'est logique», ajoute-t-il. Il était interrogé sur le projet du nouveau président socialiste de taxer à 75% la part des revenus supérieure à un million d'euros annuels. Ce projet est critiqué à droite et même à l'étranger.
«Quelqu'un qui contribue à la vie du pays a le droit de voter»
«Zizou», fils d'immigrés algériens devenu idole de l'équipe «black-blanc-beur» des années de gloire des Bleus, se prononce aussi en faveur de l'autre proposition socialiste d'accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers non européens. «On ne va pas faire dix minutes là-dessus, mais, pour vous répondre clairement: quelqu'un qui contribue, en payant ses impôts, à la vie active du pays, a le droit de voter. C'est juste ce que je pense», dit-il.C'est la première fois que Zinédine Zidane prend une position sur des sujets politiques majeurs, à l'exception de son intervention en mai 2002 contre Jean-Marie Le Pen, parvenu au second tour de l'élection présidentielle. Zinédine Zidane avait alors déclaré : «Il faut dire aux gens de voter. C'est très important et surtout qu'ils pensent aux conséquences de voter pour un parti qui ne correspond pas du tout aux valeurs de la France. C'est sûr que je suis fier d'être français, mais c'est vrai que l'on ne peut pas être content de ce qui se passe. C'est grave quand on voit qu'il y a 30% d'abstention et qu'à l'arrivée cela fait un deuxième tour entre Chirac et… l'autre.»
«Dire que je n'ai pas d'avis, on est loin de la vérité. Bien sûr que je lis les journaux, que je vote aux élections. Je crains juste la récupération. J'ai été souvent très sollicité», explique-t-il aujourd'hui. Il ne compte pas s'engager plus avant, explique-t-il. «Zidane, il va rester à sa place. Qui je suis, moi, pour donner des leçons? C'est déjà tellement compliqué, la vie. (…) Je suis libre, libre comme l'air.»
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire