TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 1 mars 2011

Stuart Gulliver

Le patron de HSBC porte un patronyme célèbre dans la littérature, mais force est de reconnaître qu'il lui va à merveille. Le parcours professionnel de cet Anglais de Plymouth ferait en effet bonne figure dans les « Voyages de Gulliver » tant, de Tokyo à Hong Kong en passant par Kuala Lumpur et l'émirat de Charjah, il a traversé de contrées lointaines. Le diplômé en droit d'Oxford a fait en revanche preuve d'une fidélité intangible à la banque où il fit ses débuts il y a trente et un ans. Ce fils d'un juriste et d'une secrétaire y est pourtant entré par hasard, sur les conseils d'un ancien salarié rencontré dans un cocktail, après avoir renoncé à poursuivre des études d'avocat. C'est dans les opérations de banque d'investissement qu'il a bâti sa réputation, limitant notamment la casse lors de la crise de 2008. Sa nomination en septembre dernier au poste de directeur général, pour succéder à Michael Geoghegan, parti dans des conditions tumultueuses, a dès lors fait grincer quelques dents de la part de ceux qui voyaient d'un mauvais oeil le sacre d'un « banquier casino ». Cet homme à l'abord simple, capable de calculer de tête les ratios les plus complexes, entend toutefois prouver qu'il n'est pas arrivé là sur un coup de dés. Le père de trois enfants, marié à une Australienne, n'a en tout cas pas à s'inquiéter pour la pérennité de son métier de banquier s'il doit en croire la maxime de Swift, selon laquelle « personne n'accepte de conseils, mais tout le monde accepte de l'argent ».

0 commentaires: