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mardi 1 mars 2011

Jane Russell est décédée

Elle fut l’une des pin-ups préférées des GI’s et restera dans les mémoires comme la brune incandescente qui donne la réplique à Marilyn Monroe dans Gentelmen Prefer Blondes: Jane Russell, décédée lundi à 89 ans, était le sex-symbol de toute une génération.

La légende veut que le producteur Howard Hughes, qui cherchait une actrice aux formes voluptueuses, l’ait repérée chez son dentiste, où elle travaillait comme réceptionniste, pour en faire l’héroïne de The Outlaw (1943).

Mais Jane Russell n’en était pas moins une enfant de la balle: fille d’une actrice de troupe ambulante, elle avait pris des cours de piano et de théâtre, notamment avec la fameuse actrice russe Maria Ouspenskaïa, et posait pour des photos de mode.

Née Ernestine Jane Geraldine Russell le 21 juin 1921 dans le Minnesota, elle est l’aînée de quatre garçons. La famille s’installe alors qu’elle est encore enfant à Burbank, en Californie. Son père, un ancien militaire, meurt à 46 ans et elle doit alors gagner sa vie. Howard Hughes arrive à point nommé.

The Outlaw, où ses jambes interminables et sa poitrine crèvent l’écran, la propulsera dans le monde de Hollywood, lui vaudra la célébrité et une aura de scandale. La censure tique sur ses décolletés et le film ne sortira pour de bon qu’en 1946. «Tout ça pour un décolleté! Aujourd’hui, ils en font dans le dos», dira-t-elle bien plus tard.

Dans l’intervalle, elle a eu le temps de tourner dans Young Widow et surtout de figurer sur un poster particulièrement populaire auprès des soldats américains pendant la Seconde Guerre mondiale. On l’y voit dans une pose lascive, étendue sur une meule de foin, le regard provocant, un revolver à la main.

Gentlemen Prefer Blondes de Howard Hawks, sorti en 1953, sera l’apogée de sa carrière d’actrice. Elle y joue le rôle d’une brune idéaliste mais ayant les pieds sur terre, à l’exact opposé du personnage de blonde naïve et vénale incarné par Marilyn. A l’écran comme à la ville, les deux femmes sont amies --même si le cachet de Jane Russell pour ce film est dix fois supérieur à celui de Marilyn Monroe.

Malgré une filmographie abondante, dont Gentlemen Marry Brunettes (1955) et des talents d’actrice indéniables --mais beaucoup moins exploités à l’écran que sa plastique--, la carrière cinématographique de Jane Russell s’essouffle dans les années 60.

Dans la décennie suivante, on ne la voit plus que sur le petit écran, dans des publicités pour des soutiens-gorge. Entre-temps, elle s’est en partie reconvertie dans le music-hall, à Las Vegas ou New York.

Jane Russell, mariée trois fois (et deux fois veuve) dénotait, dans un milieu hollywoodien réputé progressiste, par sa défense des valeurs républicaines et sa foi revendiquée. «Je suis née pour le mariage. La vie de famille est un soutien en toutes circonstances. Ca, et ma foi en Jésus», dira-t-elle en 2007 dans une interview au journal britannique Daily Mail.

Dans une autre interview en 2009, elle se décrira non sans autodérision comme «une chrétienne sectaire conservatrice de droite, avec l’esprit étroit et qui a mauvais esprit».

Farouchement opposée à l’avortement après avoir subi à 18 ans une IVG qui l’avait rendue stérile, elle avait adopté ses trois enfants avec son premier mari, le footballeur américain et producteur Bob Waterfield.

Elle avait également fondé WAIF, une association au sein de laquelle elle a milité pendant des décennies pour faciliter l’adoption d’enfants, y compris étrangers, par des familles américaines, contribuant à assouplir la législation de son pays sur le sujet.

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