Yémen : des chefs de tribus rallient la contestation
Au Yemen, d'importants chefs tribaux ont annoncé samedi leur ralliement à la contestation du président du Yémen Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Ils l'ont fait devant un vaste rassemblement de près de dizaines de milliers de personnes non loin de la capitale du Yémen, Sanaa. Le mouvement de contestation contre le président a commencé le 27 janvier et s'est amplifiée à partir du 13 février. Samedi, l'assemblée a scandé « le peuple veut la chute du régime ».Algérie : Des centaines de policiers empêchent la marche de la CNCD
Ce samedi, ils n'étaient qu'une centaine contre 3 à 5 milliers les fois précédentes. Les manifestants venus pour un changement politique en Algérie ont été bloquée une fois de plus par la police à Alger ce samedi comme les 12 et 19 février dernier. Cette démarche de « manifestation pacifique » avait été appelée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), créée le 21 janvier suite aux émeutes de janvier dans le pays contre la vie chère.Jeudi, les autorités algériennes du président Abdelaziz Bouteflika avaient levé comme promis l'état d'urgence décrété il y a 19 ans. À midi, la manifestation était quasiment finie. La Place des Martyrs était toujours occupée par le police. Les membres de la CNCD et les quelques militants qui avaient été encerclés, se sont ensuite dispersés.
En dehors du dispositif policier, si le mouvement de protestation fut moins fort que les fois précédentes ce samedi, ceci s'explique aussi par une division de l'opposition cette semaine. Le camp de la société civile et des syndicats autonomes de la CNCD n'étaient pas présent, en effet, ce samedi. Alors que le président du Parti pour la Culture et la Démocratie (RCD), le député Saïd Sadi et ses partisans veulent continuer à manifester tous les samedis. Par ailleurs, l'un des fondateurs de la CNCD, l'universitaire et journalise Fodil Boumala, a annoncé qu'il avait démissionné du mouvement, ne pouvant cautionner « sa scission ».
Irak : Une journée meurtrière
En Irak, « la journée de la colère » de vendredi, inspirée par les soulèvements dans le monde arabe, a réuni des milliers de personnes à travers le pays. Des violences ont eu lieu dans plusieurs villes faisant une dizaine de morts, dont la moitié à Mossoul. A Bagdad, il n'y aurait pas eu de victimes, mais c'est là que le rassemblement le plus important a eu lieu malgré des barrages des forces de l'ordre dressés un peu partout. La plupart ne demandent pas la chute du gouvernement élu, mais dénoncent la corruption et réclament une amélioration des services de base : eau, électricité, santé... Le Premier ministre, Nouri al-Maliki, avait tout fait pour dissuader les manifestants de descendre dans la rue, en vain.Bahreïn : la famille royale face à la crise
Le royaume de Bahreïn est plongé dans une crise depuis plus de deux semaines. L'opposition à majorité chiite conteste la monarchie sunnite. Malgré le fait que le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa ait désigné son fils, le prince Salman Ben Hamad Al-Khalifa, pour conduire le « dialogue national », l'opposition veut « des garanties » et « des clarifications sur (...) l'ordre du jour et la durée » des discussions. Elle demande de profondes réformes pour établir une véritable monarchie constitutionnelle.Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes, en majorité des chiites, ont défilé dans la capitale Manama vendredi réclamant le départ de la monarchie des Al-Khalifa. Samedi, des manifestants continuaient d'occuper la place de la Perle, dans le centre de la capitale. L'archipel du Bahreïn a une position stratégique dans le Golfe et, est un allié clef des Etats-Unis dans la région.
Tunisie : Crise de confiance
Plus d'un mois après la chute du président Ben Ali, la Tunisie vit une grave crise de confiance politique. Lgouvernement transitoire tunisien peine à trouver ses marques et joue sa survie face à des manifestants qui ne cessent de réclamer sa démission, annonçant des mesures qui semblent dépassées face aux revendications de la rue. Plus de 100.000 personnes, mobilisées via Facebook, ont réclamé vendredi le départ du gouvernement de transition dirigé par Mohammed Ghannouchi au cours de la plus grande manifestation à Tunis organisée depuis la chute de l'ancien régime, le 14 janvier dernier. Boutiques, commissariats incendiés, voitures brulées, etc. Tunis a connu une nuit de violence avec des affrontements entre quelques centaines d’opposants et les forces de l’ordre.Au lendemain de cette manifestation géante et des heurts qui ont suivi, deux journaux tunisiens ont averti que le pays risquait de s'enliser dans le chaos, si le gouvernement transitoire restait « insensible » au message du peuple dont le mouvement de contestation ne faiblit pas. Samedi après-midi, des forces de l'ordre ont lancé des gaz lacrymogènes contre des manifestants réunis à Tunis.
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