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dimanche 20 février 2011

Maroc : Le pays gagné par la contestation

Jusque là épargné par les mouvements de révolte, le Maroc a subi sa première journée de mobilisation ce dimanche. 

Surfant sur la vague démocratique de la Tunisie et de l'Egypte, les Marocains se sont massivement mobilisés dimanche à Rabat et à Casablanca. Les manifestants réclament davantage de liberté mais contrairement aux Tunisiens et aux Egyptiens, ils ne demandent pas le départ de leur chef d'Etat. Attachés à la monarchie et à leur souverain, Mohamed VI, les Marocains souhaitent simplement voir les pouvoirs du roi restreints. « Le roi doit régner et non gouverner », « Le peuple veut une nouvelle Constitution », pouvait-on lire sur les banderoles brandies par les manifestants qui réclament plus de justice et surtout du travail. Plusieurs milliers de personnes se sont ainsi réunies à Rabat et à Casablanca mais aucun incident n'est à déplorer. Une mobilisation naît d'un appel sur le réseau social Facebook où les organisateurs du mouvement « du 20 février » précisaient le caractère pacifique de cette manifestation.

Le mouvement réprimé en Libye et en Algérie

En Algérie, plusieurs centaines de personnes ont tenté de se rassembler dans la capitale samedi mais ont été repoussées par les forces de l'ordre. Plus vindicatifs que leurs voisins marocains, les Algériens exigent le départ du Président Bouteflika comme en témoigne les slogans, « Algérie libre et démocratique », « pouvoir assassin », entonnés par les manifestants. Un coup de force rapidement réprimé par les autorités à Alger où des dizaines de personnes auraient été blessées dont deux grièvement selon la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
En Libye, la situation est encore plus inquiétante avec de nouveaux rassemblements qui ont été refoulés dans le sang, samedi. Les autorités ont dispersé les manifestants en tirant à balles réelles sur la foule faisant au moins douze morts et de nombreux blessés. Un bilan contesté par L'ONG Human Rights Watch, qui parle de 104 décès depuis le début du conflit.
Au Yémen et au Bahreïn, la situation est également préoccupante. De nombreux heurts ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants qui refusent tout dialogue avec le gouvernement et exigent la chute de leur régime.

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