Les dirigeants socialistes sont réunis, samedi 8 janvier, à Jarnac (Charente) pour célébrer le quinzième anniversaire de la mort de François Mitterrand. Dans un entretien au Monde Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, revendique avec force l'héritage mitterrandien et répond à ses détracteurs. Extraits.
Evidemment. Pendant sept ans à ses côtés à l'Elysée puis dans son gouvernement, ainsi qu'au Parlement, élue avec son soutien dans sa région natale, je n'ai jamais oublié ses engagements. Même quand il était impopulaire, je les revendiquais. Pourquoi d'ailleurs vous cacher que, lors de ma déclaration de candidature aux primaires pour la présidentielle, j'ai pensé à lui. Depuis longtemps, au fond de moi, j'ai envie de succéder à François Mitterrand par amour de la France, du peuple français, de son histoire, de sa culture.
Mais comme je l'ai toujours dit, si quelqu'un d'autre est mieux placé que moi pour que la gauche gagne, je le soutiendrai pour que le vœu de François Mitterrand se réalise. Il écrivait "Mon œuvre sera accomplie lorsqu'un autre socialiste sera à l'Elysée." A nous socialistes de rester unis pour que ce soit le cas en 2012.
Avez-vous une revanche à prendre ?
Je n'ai aucune revanche à prendre, je regarde vers l'avenir. Je m'engage par conviction, parce que j'aime la France et les Français et que je pense pouvoir contribuer à la victoire de la gauche et au-delà de la gauche, de l'extrême gauche aux centristes humanistes en passant par les écologistes, de tous ceux qui veulent que ça change. Vous savez, François Mitterrand a dû traverser les échecs, subir beaucoup d'épreuves et en apprendre les leçons avant de rencontrer l'adhésion du peuple français.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire