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vendredi 22 octobre 2010

Le FMI baisse ses prévisions de croissance mondiale pour 2011

Dans son rapport semestriel, le FMI table sur 4,2% de croissance l'année prochaine, contre 4,3% prévu en juillet. L'économie américaine subit la plus forte révision à la baisse avec une croissance à 2,3% en 2011, contre 2,9% précédemment.
Le Fonds monétaire international a légèrement abaissé mercredi sa prévision de croissance mondiale pour 2011 et son économiste en chef, Olivier Blanchard, s'est inquiété du risque que la reprise puisse «ne pas être durable». Dans son rapport semestriel sur les «Perspectives économiques mondiales», le FMI table sur 4,2% de croissance l'année prochaine, contre 4,3% prévu en juillet. Ce serait moins que les 4,8% de croissance sur lesquels il table désormais pour 2010, contre 4,6% auparavant.
Dans l'immédiat, «l'impulsion de la reprise mondiale semble en train de faiblir», constate l'organisation multilatérale. Pire, estime son économiste en chef dans la préface du rapport, cette reprise présente toujours de graves défauts : elle est étroitement dépendante du soutien des Etats dans les pays développés et n'a permis de résorber ni le large déficit commercial des Etats-Unis ni les excédents des pays asiatiques. «Le résultat est une reprise qui n'est ni forte ni équilibrée et qui court le risque de ne pas être durable», écrit--il.
La première économie mondiale, les Etats-Unis, a subi la plus forte révision à la baisse des prévisions (-0,6 point de pourcentage). Mais à 2,3% en 2011, sa croissance resterait plus vigoureuse que celle de la zone euro (1,5%), y compris l'Allemagne (2,0%) et la France (1,6%), ou que celle du Japon (1,5%). «Ce sont des taux de croissance faibles, au vu de la profondeur de la récession et de la masse des capacités productives inutilisées, et cela signifie une baisse très lente de taux de chômage qui sont élevés», souligne le FMI.
Parmi les grandes économies émergentes, la Chine resterait championne du monde de la croissance (9,6%), talonnée par l'Inde (8,4%). Le Brésil connaîtrait un ralentissement marqué (4,1%, contre 7,5% en 2010). D'après le Fonds, «une croissance robuste dans de nombreuses économies émergentes tirera la reprise à court terme».
Mais le FMI énumère une longue liste de risques qui pourraient faire dérailler la croissance mondiale. «Toute nouvelle turbulence sur les marchés de la dette publique pourrait déclencher une spirale négative entraînant le secteur financier et infligeant des dégâts considérables à la reprise», note le Fonds.
Selon le FMI, le ralentissement de l'économie mondiale au second semestre 2010 doit beaucoup à la crise budgétaire dans plusieurs pays de la zone euro au printemps. Par ailleurs, «les politiques budgétaires se resserreront» tout au long de l'année prochaine. Et cette rigueur «se révélera probablement défavorable à la croissance pour la plupart des économies en 2011, bien qu'il soit difficile de déterminer dans quelle mesure».
Mais «le risque d'une crise mondiale brutale, y compris une nouvelle récession dans les économies développées l'an prochain, apparaît toujours peu probable», rassure l'institution. Le FMI déplore dans ce document de ne pas voir ses conseils suivis par les gouvernements, comme ceux de détailler comment réduire à moyen terme les déficits publics ou de réformer la structure des économies pour plus de flexibilité. «Les projets de consolidation budgétaire favorables à la croissance pour le moyen terme manquent toujours à l'appel», a-t-il regretté.

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