TOUT EST DIT

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mercredi 16 juin 2010


Chirac-Sarkozy: le bal des faux-culs


Il y a quelque chose d'étonnant dans la relation Chirac-Sarkozy. Ces deux-là ne s'aiment pas et ils continuent pourtant à se fréquenter régulièrement. De Paris au Cap Nègre où les époux Chirac furent invités l'été dernier, le lien n'a jamais été rompu.

Lorsqu'il était son ministre de l'Intérieur, Sarkozy était pourtant d'une insolence rare, confiant à qui voulait l'entendre qu'il fallait «sortir le vieux», lequel passait, selon lui, son temps à démonter des serrures comme Louis XVI à Versailles. Une fois élu, le nouveau président railla les habitudes de «roi fainéant» de son prédécesseur ou ses relations «folkloriques» avec les agriculteurs. Chirac se promettait que Sarkozy serait son dernier scalp, lâchant contre le félon Villepin, son lévrier afghan, qui, ayant commis l'erreur de le remettre en selle, lui vouait une haine féroce. Laquelle restera la trame de l'affaire Clearstream. Mais gardant deux fers au feu par l'entremise de Bernadette et doutant du sens politique de son dernier Premier ministre, Chirac ménageait Sarkozy. Et les voilà qui continuent à se contempler comme deux fauves dont aucun n'a pu dévorer l'autre, évoquant les relations internationales et toutes les choses qui passionnent les grands de ce monde. En réalité, Sarkozy, qui tente de rassembler son camp dans la perspective d'une nouvelle candidature, essaie de profiter de la formidable popularité de l'ancien président dont les Français ont un peu la nostalgie. Même s'ils furent très injustes avec lui. Et Chirac coule de ce fait une retraite tranquille, parcourant toujours le monde, ce qui est assez rare pour un chef d'État, en général ces animaux-là meurent assez vite après leur cessation d'activité. À l'approche du 18juin qui va célébrer la figure mythique du général dont tous veulent capter l'héritage et alors que Villepin lancera son parti le 19, ce bal des faux-cul n'a rien d'innocent.


Hubert Coudurier

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