TOUT EST DIT

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lundi 27 décembre 2010

Mikhaïl Khodorkovski


L'ex-oligarque qui s'apprête à entendre le verdict de son second procès connaît sans doute le dicton russe selon lequel « Ce n'est pas la loi qu'il faut craindre, mais le juge ». Depuis sa condamnation en 2005 à huit ans de prison pour « vol par escroquerie à grande échelle », l'ex-patron du groupe pétrolier Ioukos croupit dans le pénitencier sibérien de Krasnokamensk, à plus de 6.500 km de Moscou. Le parquet a requis quatorze années de détention supplémentaires, pour le détournement supposé de 218 millions de tonnes de pétrole, contre celui qui fut un temps l'homme le plus riche de Russie et la seizième fortune mondiale. La chute de ce Moscovite de religion juive, ingénieur chimiste comme ses deux parents, a été aussi spectaculaire que son ascension. L'ex-militant des Jeunesses communistes a commencé de s'enrichir en commerçant avec l'Occident durant la Perestroïka, avant de passer à la vitesse supérieure en fondant la banque Menatep. Si le soutien de Boris Eltsine lui a permis de mettre sans véritable concurrence la main sur Ioukos lors de sa privatisation, l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir a marqué le début de ses ennuis, d'autant que le nouveau maître du Kremlin a peu apprécié son soutien financier à plusieurs partis d'opposition. Dans sa disgrâce, le magnat déchu a toutefois reçu le soutien du Conseil de l'Europe et de personnalités comme Elie Wiesel et Mario Vargas Llosa. Le compositeur estonien Arvo Pärt lui a même dédié une symphonie, en se souvenant sans doute qu'il est aussi l'auteur de la musique du film « Raison d'Etat »

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