La nouvelle année apportera forcément des réponses à quelques questions brûlantes. On verra ainsi comment la croissance, le déficit ou l'emploi se positionneront sur l'échelle des chiffres ; comment l'euro se sortira de la seringue ; comment la Chine gérera son inflation ou les Etats-Unis remédieront à leur croissance traînante… Mais tout cela paraît secondaire à beaucoup, au regard de cette interrogation essentielle : DSK sera-t-il finalement candidat à l'élection présidentielle ?
Certains « strauss-khanologues » avancent quelques indices. Il en aurait effectivement « envie », mais, en bon responsable, il y mettrait trois conditions : que le PS adopte un programme social-démocrate ; que l'union de la gauche et des verts soit réalisée ; que la crise mondiale, au moment de son choix décisif, ne lui interdise de quitter son poste sous peine de paraître déserter. Tout cela est parfaitement raisonnable, mais inquiétant pour ses partisans. Reste justement l'« envie », qui surmonte la raison et force parfois la victoire. Il leur reste à souhaiter qu'il en soit saisi, au point de se lancer même sans la certitude d'être élu.
C'est cette envie, au sens le plus fort, qui distingue déjà les autres candidats. Martine Aubry, par exemple, ne donne pas l'impression d'en être habitée (elle dit rêver du ministère de la Culture). Du côté verts, Nicolas Hulot se tâte, ce qui n'est pas bon signe. Les autres socialistes candidats aux primaires sont plus allants, mais avec des chances limitées. Et il y a toujours Ségolène Royal, dont l'envie est toujours telle qu'elle a toute la force d'un besoin. Le besoin, voilà le vrai critère. Parmi tous les autres, ils ne sont que deux à l'éprouver aussi fort : Bayrou et Mélenchon, parce qu'ils partagent avec elle le besoin vital d'exister, dont la candidature est le principal moyen. Restera la question de fond : de qui et de quoi les Français ont-ils le plus besoin ?
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire