Christian Jacob a accusé Dominique Strauss-Kahn d'avoir "peur" de se présenter à l'élection présidentielle. Le député UMP s'est attiré les foudres du socialiste Jean-Christophe Cambadélis, un proche de DSK, qui a estimé que c'était la droite qui craignait les socialistes pour 2012.
Courte trêve de Noël chez les politiques. Après le match de samedi à l'UMP entre Chantal Jouanno et Rachida Dati à propos de l'élection municipale de 2014 à Paris, c'est un proche du patron de l'UMP, Jean-François Copé, qui s'en est pris avec virulence à Dominique Strauss-Kahn dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Pour Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, "Dominique Strauss-Kahn est en vraie difficulté". Le patron du FMI "est en train de se révéler comme quelqu'un qui n'arrive pas à choisir. Pour être candidat à l'élection présidentielle, il faut le vouloir. On a le sentiment qu'il est incapable d'assumer. Il a peur ! On découvre un DSK craintif, incapable de trancher. On aurait grand tort de sous-estimer Ségolène Royal et Martine Aubry. Dans le trio, le faible, c'est Strauss-Kahn !", assène le député de Seine-et-Marne.
La riposte n'a pas tardé. Sur son site internet, le député socialiste de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, un proche du directeur général du FMI, estime qu'avec ces petites phrases Christian Jacob "démontre que l'UMP craint DSK en général et la gauche en particulier". "Jacob est tellement transparent qu'on en redemande. Comme Rantanplan (NDLR : le chien limité de Lucky Luke), il indique la bêtise !", souligne ce membre de la direction du PS.
Les derniers sondages publiés avant la pause des fêtes de fin d'année continuaient d'indiquer la nette domination de Dominique Strauss-Kahn à gauche et dans les hypothèses de duels de second tour contre Nicolas Sarkozy. DSK et Nicolas Sarkozy sont d'ailleurs actuellement tous deux en villégiature à Marrakech. Mais aucune rencontre officielle n'est prévue entre le président français, qui va diriger le G8 et le G20 en 2011, et son possible adversaire de 2012.
Dominique Strauss-Kahn, contraint par le calendrier du FMI, devrait dire avant l'été prochain s'il est candidat aux primaires socialistes de désignation du candidat de 2012. La compétition entre les présidentiables PS est prévue à l'automne 2011, moment où Nicolas Sarkozy devrait faire savoir s'il est candidat à un second mandat.
D'ores et déjà, plusieurs socialistes ont déclaré leur candidature aux primaires. Ségolène Royal, l'ex-candidate de 2007, est déjà partie en campagne, en multipliant les visites "de terrain" et les interventions médiatiques. Arnaud Montebourg et Manuel Valls se sont eux aussi lancés. L'ancien patron du PS, François Hollande, pourrait entrer en lice en mars, avant ou après les cantonales. Et Martine Aubry, qui est décidée à ne pas laisser le champ libre aux ténors du parti, intensifie elle aussi sa présence sur le terrain et dans les médias. La première secrétaire est liée par le "pacte" conclu avec Dominique Strauss-Kahn, accord en vertu duquel un seul des deux se présenterait aux primaires, mais elle pourrait décider elle aussi de jouer sa chance.
Une réunion du bureau national du PS est prévue le 11 janvier pour arrêter le dispositif final de désignation du candidat de 2012. Et au printemps, le PS présentera son projet électoral.
lundi 27 décembre 2010
La riposte des proches de DSK à l'UMP : "Même pas peur !"
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