TOUT EST DIT

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lundi 27 décembre 2010

L'euro ? Non merci

Alors que l'Estonie intègre officiellement la zone euro le 1er janvier prochain, les autres ex-pays de l'Est semblent de moins en moins enclins à abandonner leur devise nationale.

Ce samedi, les Estoniens pourront payer leurs bières et leurs Kringels - une viennoiserie aux amandes - avec des pièces toutes neuves. Le 1er janvier est en effet la date officielle de l'intégration de leur pays dans la zone euro. A l'origine, la couronne estonienne aurait dû disparaître trois ans plus tôt, mais cette première tentative avait avortée, l'économie estonienne souffrant alors d'une inflation bien trop élevée.
Si la majorité des Estoniens se félicitent de l'abandon de leur devise nationale, dans les autres ex-pays du bloc soviétique, l'intégration à la zone euro ne semble plus la priorité.  "Il est difficile de préciser aujourd'hui une date d'entrée dans la zone euro, étant donné les fortes turbulences qu'elle traverse" a ainsi affirmé ce lundi dans une interview au quotidien Rzeczpospolita le ministre polonais des Finances Jacek Rostowski.
L'adoption de la monnaie unique par l'Estonie risque donc d'être l'une des dernières avant longtemps. En mai dernier, un panel représentatif d'analystes interrogés par l'agence Reuters prévoyaient encore une arrivée de l'euro en Pologne et en Hongrie en 2015, puis en République tchèque l'année suivante.
Pour la Hongrie, ce ne sera pas avant 2020
Mais la crise budgétaire de la zone euro a entre temps poussé nombre de candidats d'Europe de l'Est à réévaluer l'avantage qu'ils auraient à conserver leurs devises actuelles. Le gouvernement tchèque a ainsi indiqué la semaine dernière ne pas être prêt à fixer une date d'adoption et celui de Hongrie a jugé irréaliste une entrée dans la zone euro avant la fin de la décennie.
De tous les candidats jusqu'alors en lice pour une intégration durant cette décennie, la Pologne n'est donc pas la moins enthousiaste, même si le gouverneur de sa Banque centrale, Marek Belka, a, lui aussi, estimé qu'il convenait de se garder de toute précipitation. Le pays pourrait néanmoins intégrer dès 2013 le mécanisme de change ERM2, prélude à un abandon du zloty, sa devise nationale.
Dans l'interview publiée ce lundi, Jacek Rostowski estime en outre que l'économie polonaise devrait rapidement se redresser après les mesures budgétaires récemment adoptées. "Nous avons lancé l'application du premier des trois budgets de consolidation pour 2011, qui devrait diminuer le déficit global d'environ 23 milliards de zlotys (5,8 milliards d'euros)". "Ces prochaines années, il y aura d'autres budgets de consolidation, qui réduiront le déficit dans des proportions comparables. Grâce à ces actions et à la croissance accélérée, nous éviterons que la dette franchisse la barre des 55% du PIB, et le ratio commencera à diminuer en 2013".
 

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