TOUT EST DIT

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lundi 27 décembre 2010

Les mauvais comptes du bonus écologique


L’automobiliste est blanchi sous le harnais. À chaque fois qu’il met le contact, il réveille à la fois les chevaux-vapeur et la vache-à-lait des finances publiques.
L’inoubliable Paul Ramadier avait ouvert la voie dans les années 50 avec sa fameuse vignette. Taxe provisoire destinée à venir en aide aux personnes âgées, l’increvable vignette resta fringante jusque dans les années 2000. Sans que les anciens n’en voient jamais la couleur.
Avec le Grenelle de l’Environnement, changement de logique pensait-on. Pour une fois, l’Etat et l’automobiliste jouaient gagnant-gagnant. En ouvrant en grand la chasse au CO2, Jean-Louis Borloo comptait faire coup double : “rouler propre” et relancer la filière auto. Craché juré, la prime à la casse, le bonus écologique et son pendant le malus allaient faire de l’automobiliste un parangon de vertus. Au diable le gaz carbonique, vive le pot d’échappement vert.
Mais à peine Borloo a-t-il tourné les talons que l’Etat fait ses comptes. Le bonus a coûté 500 millions en 2010. Halte au feu s’époumonent les grands argentiers du gouvernement. Du coup, le bonus écolo a du plomb dans l’aile. Dès janvier, les voitures éligibles au bonus se feront plus rares. 55 % des ventes ont profité du dispositif cette année estiment les spécialistes. L’an prochain, ce sera tout juste 6 % calculent-ils... Dans l’affaire, les constructeurs font grise mine. Et l’automobiliste a le sentiment d’être une nouvelle fois taxé. Question d’habitude...

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