TOUT EST DIT

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samedi 11 décembre 2010

La ville d'Amsterdam interroge des clients de prostituées par Internet

Amsterdam, Envoyé spécial - La ville d'Amsterdam a décidé de consulter, via Internet, les clients des prostituées locales pour fixer sa nouvelle politique en matière de mœurs. Près de quarante d'entre eux, Néerlandais et étrangers, ont accepté de confier leurs expériences et leurs impressions alors que la ville lance une campagne destinée à mieux lutter contre la traite des êtres humains.

Amsterdam prend ainsi le contre-pied de politiques menées en Europe du Nord – en Suède particulièrement – où le fait d'être client d'une prostituée est punissable pénalement.
Selon les responsables municipaux, ces témoignages pourront aider à une meilleure prise en compte de problèmes sanitaires mais aussi à débusquer des cas d'abus dont seraient victimes les prostituées. "Les clients sont les seuls à savoir ce qui se déroule une fois la porte fermée", commente l'un des responsables de l'enquête.
RÉGULER LA PROFESSION
Actuellement, des consommateurs racontent déjà, sur deux sites Web privés, certaines de leurs visites, ce qui aide les services sociaux et la police des mœurs à s'informer sur diverses situations. Par ailleurs, un site de la police enregistre anonymement les signalements de mauvais traitements (bleus, prénoms d'hommes tatoués…).
La prostitution a été légalisée en 2000 aux Pays-Bas. Celles et ceux qui la pratiquent sont invités à s'enregistrer. Un texte en discussion à la chambre des députés prévoit que les clients qui auraient recours aux services de personnes non enregistrées seraient désormais punissables.
Amsterdam estime, en revanche, que les clients de prostituées déclarées peuvent l'aider à mieux réguler la profession, notamment dans le quartier De Wallen, la "zone rouge" de la ville où, selon les estimations, les bars sont fréquentés chaque année par quelque 200 000 hommes.
Malgré la légalisation, la situation de nombreuses prostituées des Pays-Bas ne semble pas s'être améliorée. Un tiers des clients réguliers consultés par la ville affirme s'être rendu compte qu'une prostituée avec laquelle ils avaient des relations était soumise à une contrainte.

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