TOUT EST DIT

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samedi 11 décembre 2010

Un plus un égalent un

Même par grand froid, il existe une douceur rhénane qui a, chez nos voisins allemands, quasiment la même saveur que la fameuse douceur angevine dans l’Hexagone. Illuminée de surcroît par les feux chaleureux de l’avent, elle semble avoir dispensé un parfait climat d’entente et d’harmonie à la rencontre d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, hier à Freiburg-im-Breisgau. Rien de ce qui était visible et audible de l’extérieur n’a contredit la sensation de juste milieu, entre canicule et glaciation. Le président de la République et la chancelière fédérale n’ont fait qu’un, en tout bien tout honneur, afin de se présenter comme un bloc devant leurs pairs, les 16 et 17 à Bruxelles, au prochain sommet de l’Union européenne.

D’un même élan, ils ont écarté eurosceptiques et souverainistes, que dopent les difficultés de la zone euro, et confirmé leur foi commune en la monnaie du même nom. Un sondage montrant que le D-mark ne rendait nostalgiques que 36 % des Allemands a fait cerise sur la Schwarzwälder, le biscuit local. D’une même voix, ils ont dit oui/ja à un fonds de soutien permanent aux pays touchés par une crise financière au sein de la zone, sorte de Samu des liquidités. Ils ont toutefois jugé prématuré d’envisager une augmentation de ses fonds, que d’aucuns voudraient porter à un millier de milliards d’euros.

D’un même geste, Angela et Nicolas ont fait objection aux emprunts européens préconisés par le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Paul Juncker : encore trop de disparités économiques, budgétaires et fiscales entre les pays de l’Union, ont-ils fait valoir. Harmonisons d’abord. Arguments qui, paradoxalement, avaient été opposés à la création même de l’euro, en vain. Mais c’est déjà de l’histoire ancienne…

Comme ces unions chenues qui repassent devant M. le maire, ou le prêtre, pour renouveler leurs engagements, le couple franco-allemand a tout fait, hier, pour mériter son nom. La force de son unité proclamée ne sera pas un luxe, car les vues franco-allemandes, notamment sur les emprunts, ne font pas l’unanimité. Le problème des grandes familles.

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