TOUT EST DIT

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mercredi 3 novembre 2010

La vague républicaine déferle sur Obama

Comme prévu par les sondages, les républicains ont largement pris le contrôle de la Chambre des représentants lors des législatives de mi-mandat. En revanche, les démocrates gardent de peu la majorité au Sénat.
Comme on pouvait s'y attendre à la vue des derniers sondages et du mécontentement global des Américains face aux résultats de la politique économique de Barack Obama depuis début 2009, les républicains sont sortis grands vainqueurs des élections législatives du 2 novembre destinées à renouveler les deux chambres du Congrès.
 Lors de ces "mid-terms" (élections de mi-mandat), le parti de l'éléphant, anciennement minoritaire, a gagné environ une soixantaine de sièges à la Chambre des représentants (ndlr : équivalent de notre Assemblée nationale). Il y dispose donc désormais d'une large majorité. Les démocrates ont en revanche réussi à limiter la casse au Sénat où ils conservent de peu la majorité. Mais cela ne leur permettra plus de passer outre les volontés de blocage de leurs adversaires. Symboliquement, le siège de sénateur de l'Illinois occupé auparavant par Barack Obama a basculé à droite (cliquez ici pour voir notre infographie : "Etats-Unis : les résultats des élections de mi-mandat").
 
Le "Tea Party" à l'honneur
A l'intérieur même de la vague rouge, le scrutin a été marqué par la percée du "Tea Party". Ce mouvement conservateur, situé à la droite du parti républicain et apparu sur la scène politique il y a seulement quelques mois, obtient en effet au moins trois élus au Sénat : Rand Paul au Kentucky, Marco Rubio en Floride et Jim DeMint en Caroline du Sud. En revanche, Christine O'Donnell, la candidate la plus emblématique du "Tea Party", mais aussi l'une des plus radicales, a été largement battue dans le Delaware.

Pour parachever ce virage à droite de la société américaine, les républicains ont également remporté de nombreuses élections locales organisées un peu partout dans le pays. Trente-sept Etats choisissaient notamment leur nouveau gouverneur. Là aussi, les républicains réussissent une percée en s'emparant d'une dizaine d'Etats. La Californie fait pour sa part le chemin inverse en revenant dans le giron démocrate.
Coup d'arrêt aux réformes
Que signifie pour Barack Obama cette future "cohabitation" ? Tout simplement que les projets  qu'il comptait lancer lors de ses deux dernières années de mandat peuvent être rangés au placard ou qu'ils seront édulcorés. La Chambre des représentants s'occupant en effet des sujets liés à la vie de tous les jours (le Sénat se penche plutôt sur la politique étrangère, les questions de défense et entérine les nominations dans l'admistration), les républicains s'opposeront aux réformes de l'immigration, de l'économie, de l'énergie ou encore aux tentatives pour limiter le réchauffement climatique. 

John Boehner, chef de file des députés républicains et donc futur patron de la Chambre des représentants, a déjà prévenu. "Nous espérons que le président Obama va désormais respecter la volonté du peuple, changer de cap et s'engager à faire les changements que (les Américains) demandent. Notre nouvelle majorité préparera les choses différemment, adoptera une approche nouvelle qui n'a jamais été tentée auparavant à Washington par un parti, quel qu'il soit", a-t-il lancé (vidéo ci-contre).
De son côté, le locataire de la Maison-Blanche, qui a appelé John Boehner, indique "être impatient de travailleur avec les républicains pour trouver un terrain d'entente et faire avancer le pays". Avec le Sénat aux démocrates et la Chambre des représentants aux républicains, le blocage (surnommé "gridlock" aux Etats-Unis) pourrait néanmoins vite survenir puisque les deux entités ont chacune le même pouvoir au moment de voter les lois.
Comme Bill Clinton en 1994 
 Pour se consoler, Barack Obama peut regarder le passé et l'exemple de Bill Clinton en 1994. Lui aussi avait encaissé une défaite. Elle était même encore plus sévère puisqu'il avait perdu à la fois la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat. Pourtant, deux ans plus tard, il avait été réélu triomphalement pour un second mandat.




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