Le mécanisme de sauvetage des Etats européens mis au point à Bruxelles la semaine dernière, ne convainc toujours pas Jean-Claude Trichet ! Le président de la BCE a fait savoir aux dirigeants européens, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en tête, qu'il craignait de voir le dispositif entraîner une hausse des taux courts européens, ce qui pénaliserait les pays les plus fragiles de la zone, comme la Grèce et l'Irlande, déjà étranglés par leurs dettes...
Au centre des inquiétudes de M. Trichet, l'appel des dirigeants franco-allemands à une participation accrue du secteur privé, en cas de nouvelle crise du type de celle qui a frappé la Grèce au printemps dernier : Les pays européens refusent en effet que d'éventuels sauvetages soient entièrement à la charge des contribuables de la zone Euro. En d'autres termes, en cas de mise en oeuvre du mécanisme, les acheteurs d'obligations d'Etat (dont les grandes banques, les assureurs, les fonds de pension, les Trésoreries pays tiers...) pourraient voir cette dette restructurée, avec pour effet un allongement des échéances, voire l'abandon d'une partie du principal de la dette !....
De quoi faire perdre confiance à ces investisseurs dans les dettes de certains Etats européens, alors que l'objectif même de l'accord est en théorie de les rassurer...
Les investisseurs seraient alors tentés, estime encore M. Trichet d'exiger des rémunérations plus élevées pour prêter des fonds aux pays dont les finances sont les moins équilibrées. Les taux sur les dettes des pays du sud de l'Europe et de l'Irlande se sont déjà nettement tendus depuis le début de l'année, creusant l'écart avec les taux des emprunts d'Etat allemands, référence de la zone Euro.
lundi 1 novembre 2010
Economie : J-C. Trichet inquiet des effets pervers du mécanisme d'aide européen
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