vendredi 29 octobre 2010
Après le “bras de fer”, la patte de velours
À force de l’annoncer, la nouvelle a fini par être vraie : le mouvement s’essouffle. Mais pas l’angoisse du pays, qui porte les ferments d’autres révoltes. Si le rêve d’un “grand soir” s’éloigne, la peur des lendemains s’installe.
Le “déclin de la France” a cessé d’être une vague appréhension. Le spectre d’une précarité croissante, sur fond de chômage et de mondialisation, hante les familles. Aurait-on vu, sinon, des jeunes défiler pour la retraite des vieux ?
Le pouvoir l’a bien compris. Au prix d’un bel effort, le chef de l’Etat appelle ses troupes à éviter tout triomphalisme. Le “bras de fer” remporté contre les syndicats ne suscitera aucune fanfaronnade. Le vote définitif de la réforme ne sera pas brandi comme un trophée élyséen. Pas question d’aller fêter ça au Fouquet’s, même en passant par la porte de derrière !
Disciplinés, les ministres répètent à l’envi que le conflit n’a fait “ni gagnant, ni perdant”. Une véritable rengaine. Chacun récite, au mot près, la consigne venue d’en haut.
Il s’agit désormais de montrer patte de velours. D’abord, une manifestation reste programmée pour le 6 novembre. Mieux vaut ne pas trop souffler sur les braises.
Ensuite, l’échéance de 2012 approche. D’ici là, Nicolas Sarkozy devra se rabibocher avec les partenaires sociaux. Et surtout avec le peuple, avant que la sanction des sondages ne se retrouve dans les urnes.
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