TOUT EST DIT

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mercredi 15 septembre 2010

Crise après crise

Le 15 septembre 2008, avec le dépôt de bilan de la banque new-yorkaise Lehman Brothers, le monde entrait dans une tourmente financière sans précédent depuis les années 1930. Deux ans après, où en sommes-nous ? Heureusement, les erreurs de 1929 n’ont pas été rééditées. La coopération entre les gouvernements et les autorités monétaires de la planète entière a conjuré le risque du plongeon dans le vide. D’énormes moyens financiers ont été mis en œuvre par les États pour éviter les faillites en chaîne, bancaires puis industrielles. Ce n’est pas rien. Il suffit de repenser aux images de la Grande Dépression pour le mesurer.

Cependant, il est impossible de pousser un soupir de soulagement. Trop d’inquiétudes demeurent, contrairement à ce qui s’était passé après bien d’autres crises financières de ces vingt-cinq dernières années, vite effacées de nos mémoires. Tout d’abord, si elle n’a pas provoqué de dépression, la crise de 2008 a provoqué un sévère regain du chômage dans les économies occidentales. La désindustrialisation a franchi un cran supplémentaire dans bien des pays, notamment en France. L’incertitude sur l’avenir de l’emploi, notamment pour les plus jeunes, a repris le dessus.

L’autre sujet d’inquiétude tient au fait que la capacité de nuisance des marchés boursiers demeure. Certes, de nombreuses mesures ont été prises pour limiter leurs errements, et c’est tant mieux. Mais la réglementation ne peut pas tout prévoir, chaque tourmente étant différente de la précédente. On l’a vu l’hiver dernier lorsque la situation budgétaire de la Grèce a provoqué une grande agitation financière, au point de mettre l’euro en danger. Il y a chaque fois des solutions possibles mais elles ont toujours un coût. Or, les États, lourdement mis à contribution il y a deux ans, sont au bout de leurs moyens. Ils ne peuvent plus jouer les pompiers en toutes circonstances. Le seul véritable espoir, dans cette incertitude, réside dans le renforcement de la coopération internationale, notamment entre les « vieux » pays riches et les nations émergentes du Sud. C’est dire la responsabilité de la France qui assurera l’an prochain la présidence du G8 et du G20.




Guillaume Goubert

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