Après plusieurs jours de manifestations et de boycott, les producteurs de lait ont annoncé la tenue de négociations interprofessionnelles avant la fin de semaine prochaine pour résoudre la question du prix du lait. Certains groupes industriels se sont par ailleurs entendus avec eux pour rehausser leur prix d'achat du lait.
Les signes de détente se multiplient dans la filière laitière. Les producteurs ont annoncé ce jeudi la fin des opérations de boycott et l'ouverture de négociations interprofessionnelles réunissant l'ensemble des acteurs de la filière (producteurs et transformateurs privés et coopératifs) d'ici la fin de la semaine prochaine.
Le but de cette réunion sera, entre autre, de fixer le prix du lait pour l'année 2010 et plus particulièrement pour le troisième trimestre, que les producteurs jugent bien trop bas.
"(Cette réunion) devra permettre de conclure sur le prix (du lait) annuel en 2010, la prise en compte de l'indicateur de compétitivité avec l'Allemagne. Elle devra aussi travailler sur la problématique des coûts de production des éleveurs et sur celle des volumes à mettre en production" ont expliqué les syndicats agricoles FNSEA, Jeunes Agriculteurs et FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) dans leur communiqué commun.
"Les éleveurs se sont mobilisés pour sticker les produits des industriels qui remettaient en cause leurs engagements de juin 2009. Cette mobilisation a payé" ajoute le communiqué. Les syndicats agricoles restent cependant "mobilisés et vigilants (quant à) l'évolution des négociations".
Premiers accords avec les industriels
Dans la foulée, le groupe agroalimentaire Bell, qui exploite notamment la marque "La vache qui rit", s'est engagé ce jeudi à rehausser de près de 10% le prix du lait en 2010 par rapport à 2009 comme l'exigeait les producteurs.
"Afin de sortir du contexte de crise actuel, Bel propose d'anticiper les négociations (prévues au mois de septembre, ndlr) et annonce dès aujourd'hui un prix du lait de 301 euros les 1.000 litres de lait sur l'ensemble de l'année 2010" et pour le mois de juillet, le prix a été fixé à 330 euros les 1.000 litres, explique le communiqué du groupe.
"C'est une bonne chose pour les producteurs, une avancée", a expliqué Thierry Roquefeuil, secrétaire de la FNPL, branche laitière de la FNSEA à la sortie d'une réunion avec le groupe laitier, à Paris.
De son côté, l'industriel Lactalis, propriétaire des marques Président et Lactel, a annoncé accepter une hausse de 10% du prix du lait sous certaines conditions.
Pour sa part, le président du groupe coopératif Sodiaal (Yoplait), François Iches, a déclaré "Nous n'avons pas d'engagement précis sur tel ou tel point, nous avons dit que nous étions d'accord pour une négociation interprofessionnelle, mais pas uniquement sur les prix".
L'Etat confirme son soutien aux producteurs
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait demandé dans la matinée que les "négociations s'ouvrent" et "qu'elles aboutissent rapidement". "Il y a urgence" à sortir d'une "situation ubuesque" où les producteurs n'ont pas de visibilité à court et moyen terme, a-t-il dit dans une interview publiée jeudi par Ouest France.
Il a annoncé un plan de développement "de plusieurs millions d'euros" à la rentrée pour les filières lait et élevage, mais à condition qu'un accord soit trouvé en leur sein.
vendredi 13 août 2010
Crise du lait : le dialogue reprend
IL NE RESTE QU'À ESPÉRER QUE CE DIALOGUE NE COMPTE PAS POUR DU BEURRE.
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