L’Europe tout entière tente de rassurer les marchés affolés par la crise de la dette avec une cure d’austérité qui s’étend à tous les pays et une surveillance plus sévère des budgets et des statistiques, dont la Bulgarie pourrait être la première victime.
Les ministres européens des Finances, réunis hier à Luxembourg, ont trouvé un accord de principe pour doter l’office européen des statistiques Eurostat de pouvoirs d’enquête élargis, avec des droits d’inspection dans les pays de l’UE afin de vérifier la fiabilité des données qu’ils fournissent sur leur dette.
Le renforcement des pouvoirs d’Eurostat est la conséquence des multiples révisions des chiffres grecs qui ont provoqué la crise actuelle dans la zone euro, et va dans le sens d’un durcissement de la discipline budgétaire censé éviter une nouvelle crise.
Les ministres s’étaient déjà mis d’accord lundi soir pour créer de nouvelles sanctions contre les pays trop laxistes.
Plus généralement, les pays européens tentent de calmer les marchés avec d’importants programmes d’austérité.
Dernier en date, le gouvernement hongrois a présenté mardi des mesures pour réduire son déficit, passant par une taxation des banques et des réductions des dépenses publiques.
L’Allemagne a aussi annoncé un budget 2011 de grande rigueur. Auparavant, Athènes, Madrid et Lisbonne, mais aussi Paris ou Rome avaient déjà annoncé des économies.
«Les pays qui ont le plus contribué à l’incertitude» devraient être «les plus ambitieux», a déclaré le ministre suédois des Finances, précisant qu’il visait «évidemment l’Espagne et le Portugal», deux pays considérés par les économistes comme les plus à risques après la Grèce.
jeudi 10 juin 2010
Une surveillance accrue
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