Le problème avec l'Iran, c'est que plus la communauté internationale le punit, plus il persiste à la narguer. À ce stade, aucune repentance n'est à attendre de la part des mollahs, et la résolution 1929, rédigée par les États-Unis et co-parrainée par l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, n'aura sans doute pas d'avantage d'effets que les trois précédentes.
L'important, c'est que des éléments nouveaux se sont faits jour durant la préparation de ce vote. Tout d'abord, au grand déplaisir des grandes puissances, le Brésil et la Turquie ont tenté de jouer leur propre partition pour ouvrir une troisième voie. Sans succès, mais l'Iran a bien compris que c'est dans l'hémisphère sud qu'il trouvera des soutiens. L'autre nouveauté, c'est que la Russie, qui soutenait mordicus le régime iranien, l'un des principaux acheteurs de ses armements modernes, a pris quelques distances avec lui. Rien de très significatif, sans doute, puisque les huit types d'armements lourds interdits à la vente à l'Iran n'incluent pas les missiles anti-aériens S-300 russes. Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, n'est pas à un paradoxe près : tout en soutenant la résolution 1929, il a qualifié les sanctions d'« inefficaces », ce que Washington et les Européens contestent. Pour autant, cette nouvelle condamnation qui vise des banques et des dignitaires du régime ne devrait pas changer grand-chose : la population ne jouira pas de davantage de liberté, mais restera persuadée que l'éventuel armement nucléaire de l'Iran serait une bonne chose. La course au nucléaire de la république chiite demeure un problème majeur, que les nouvelles sanctions n'aideront pas à régler.
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