Le mystère des boîtes noires du vol AF447 reste entier après l'échec de la troisième phase de recherches, mais les familles des victimes refusent que les opérations visant à les retrouver prennent fin. Les nouvelles recherches, qui ont duré près de deux mois, ont pris fin lundi sans que les autorités aient pu localiser les boîtes noires de l'appareil, qui s'est abîmé il y a près d'un an dans l'Atlantique. A l'heure actuelle, la reprise des recherches n'a pas encore été décidée.
Pour plusieurs associations regroupant des familles de victimes, cette décision ne devrait même pas faire l'objet d'interrogations. "Nous réclamons une transparence totale et le lancement, le plus tôt possible, d'une nouvelle phase de recherches car il est assez extraordinaire qu'au bout d'un an, on n'ait retrouvé que 3 ou 4 % de l'avion", a déclaré Jean-Baptiste Audousset, président d'une association basée en France. Nelson Marinho, président de l'Association des familles des victimes du vol AF447, déplore qu'avec "toutes les informations et la technologie dont ils disposaient, ils n'ont même pas retrouvé des pièces gigantesques comme le fuselage de l'avion". "Ils ne veulent pas le retrouver", lance-t-il.
"UN MOIS OU DEUX" AVANT UNE ÉVENTUELLE DÉCISION
Les autorités affirment qu'il faudra "au moins un mois ou deux pour être capables de faire ce bilan et éventuellement prendre une décision de poursuivre les recherches". Selon Jean-Paul Troadec, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé de l'enquête technique, la décision n'est pas de son seul ressort. Le coût élevé du dispositif et la zone particulièrement difficile dans laquelle a disparu l'avion pèsent également sur les suites à donner à l'opération. "On est dans une zone où les courants sont très mal connus, où très peu de bateaux passent, où les fonds sont très profonds, de l'ordre de 4 000 m, et accidentés", explique-t-il.
Depuis l'été 2009, trois phases de recherches ont eu lieu, deux après l'accident et une troisième fin mars jusqu'à lundi. Au total, une vingtaine de millions d'euros ont été investis pour retrouver l'épave et les boîtes noires, dont plus de 13 millions lors de la dernière opération cofinancée par Airbus et Air France. L'ensemble de la troisième zone de recherches (environ 2 000 km2) définie par les enquêteurs a été couverte, sauf une partie au nord de 200 à 300 km2. Avec la zone où la marine nationale a cru un temps avoir localisé les boîtes noires, ce sont au total 1 700 km2 qui ont été explorés, assure le BEA.
C'EST DE LA SENSIBLERIE ET DE LA DÉMAGOGIE QUE DE VOULOIR POURSUIVRE CES RECHERCHES QUI N'ABOUTIRONT JAMAIS.
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