TOUT EST DIT

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mardi 17 novembre 2009

Ultime réunion sur le climat à Copenhague

Les ministres de l'Environnement de 44 pays tentent de débloquer le sommet de décembre.

Une ultime réunion avant le sommet sur le climat du mois de décembre s'est ouverte lundi à Copenhague. Les ministres de l'Environnement de quarante-quatre pays sont réunis jusqu'à aujourd'hui pour tenter de dénouer les fils d'une négociation embrouillée depuis des mois.

«On n'a aucune idée de la tournure que cela va prendre», estime un des négociateurs français. Seule quasi-certitude : il n'y aura pas d'accord juridique à la fin de l'année mais, dans le meilleur des cas, un accord politique qui sera «consistant» a tenté de rassurer lundi Connie Hedegaard, la ministre danoise du climat, organisatrice de cette préconférence. Dans l'esprit de nombreux dirigeants, l'accord juridique serait négocié dans la foulée au cours de l'année prochaine et pourrait se conclure à Mexico où doit se dérouler la conférence climat 2010. «Il s'est passé deux ans avant que les derniers détails juridiques de Kyoto aient été en place», poursuit la ministre danoise.

L'intérêt d'un tel scénario est de laisser le temps aux États-Unis de finaliser le projet de loi sur le climat actuellement en discussion au Sénat . Un texte qui limite l'action de Barack Obama tant qu'il n'est pas adopté.

Outre le cadre de la négociation, aucun accord n'est apparu jusqu'à présent sur les engagements chiffrés de réduction de gaz à effet de serre. Les présidents Nicolas Sarkozy pour la France et Luiz Inacio Lula da Silva pour le Brésil ont proposé samedi dans une déclaration commune que tous les pays s'engagent à réduire d'ici à 2050 les émissions mondiales d'au moins 50 % par rapport à 1990, (80 % pour les pays riches). Or, de leur côté, les pays du groupe Asie-Pacifique qui comprend les trois plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre (la Chine, les États-Unis et l'Indonésie), réunis au même moment à Singapour, ont retiré à la toute dernière minute cet engagement de leur communiqué final.

Enfin, dernier problème et non des moindres, aucun accord jusqu'à présent n'est apparu sur les moyens financiers à mettre sur la table pour aider les pays les plus pauvres.

Enlisement

À Copenhague lundi, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Environnement, a une nouvelle fois pris le contre-pied du marasme ambiant en présentant un projet s'appuyant sur des solutions concrètes et chiffrées pour chaque pays. Dans la lignée des propositions franco-brésiliennes du week-end qui, outre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre, prévoient un projet de texte politique ou chaque pays y compris les États-Unis pourrait trouver une possibilité de s'engager, ainsi qu'un soutien financier d'un type nouveau pour les pays en développement et la création d'une organisation mondiale de l'environnement.

Mais les plus pessimistes redoutent que la situation reste enlisée jusqu'à la toute fin du sommet de décembre, misant sur les dernières 24 heures et un déblocage par les chefs d'États. Un pari particulièrement risqué.

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