Royal et Peillon ont offert un spectacle détestable ce week-end à Dijon. Un spectacle d’autant plus incompréhensible que Royal bénéficiera, in fine, du travail engagé par Peillon via L'Espoir à gauche…
«Je n’ai rien fait de mal, se défendait encore, ce matin, Ségolène Royal, au micro de France Inter, Je suis allée visiter les militants qui, d’ailleurs, ont tous été ravis de me recevoir. C’est quand même extravagant de ne pas pouvoir se rassembler entre socialistes sans qu’il y ait maintenant une petite crise de nerf. »
Non, Ségolène Royal n’a « rien fait de mal », si ce n’est offrir, aidée dans sa tâche par un Vincent Peillon aux phrases assassines, un nouvel épisode affligeant des déchirements socialistes. En revanche, il y a bien quelque chose d’« extravagant » derrière cette idée de vouloir se rendre coûte que coûte à Dijon et, une fois sur place, de s’assoir dans le siège de Vincent Peillon. Ce qui est « extravagant », c’est que Ségolène Royal vient par cette décision de se tirer une balle dans le pied. Certes, son ancien compagnon de campagne a fait une OPA discrète (sournoise et vicieuse diront certains) sur son entourage et sur les idées de sa motion au moment du congrès de Reims.
Mais quelle est l’essence des rassemblements qu’il organise avec l’Espoir à gauche ? Depuis la réunion de Marseille, c’est une évidence, il s’agit de convaincre l’opinion de la possibilité d’organiser non pas une gauche plurielle à la sauce Jospin, mais une opposition plurielle à Sarkozy allant des communistes aux centristes en passant par les écologistes.
La question n’est pas de savoir qui orchestre aujourd’hui ce rassemblement, mais qui, in fine, en sera le principal bénéficiaire. Vincent Peillon ? Certainement pas. En tout cas pas dans l’immédiat. Mais Ségolène Royal elle-même ! Ça ne fait aucun doute, elle sera candidate aux primaires quoiqu'elle en dise. Et pour l’heure, à bien y regarder, elle reste la favorite de ce « politique-crochet » qui n’est plus ouvert aux seuls militants socialistes mais à tous les sympathisants. Dès lors, à quoi bon se chamailler sur le thème « L’Espoir-à-gauche-c'est-mon-courant-à-moi-que-j'ai » ?
Reste une autre question : que retiendra finalement la gauche d'en bas (elle qui pèsera lors des primaires) de cette idée d’opposition plurielle allant du PCF au MoDem ? Marseille et ces photos sur lesquelles chacun des membres de la famille recomposée posait tout sourire ? Ou l’épisode dijonnais, celui où l’on a vu « papa Peillon » et « maman Royal » se disputer la vaisselle et des bibelots vieillots au moment du divorce ?
mardi 17 novembre 2009
Et si Peillon travaillait, malgré lui, pour Royal!
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