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mardi 17 novembre 2009

Plus de 5,1 % de la population victime de violences en France

Le nombre de personnes se disant victimes de violences a légèrement progressé en 2007-2008, notamment au sein de la famille, pour atteindre 5,1 % de la population, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance (OND) publiée mardi, qui note le faible taux de plaintes.

Selon la projection de l'OND sur 13 500 personnes de 18 à 75 ans interrogées, 2 177 000 personnes ont "subi au moins un acte de violence". Parmi elles, 364 000 ont été victimes de violences sexuelles et éventuellement de coups, et 1 939 000 d'autres violences que sexuelles. Mais "moins de 10 % des personnes victimes de ces violences déposent plainte", selon l'enquête de victimation de l'OND, réalisée par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Les enquêtes de victimation, qui portent sur deux ans, complètent l'outil statistique des policiers et des gendarmes, basé sur des plaintes et des constats, et permet d'interroger directement les Français sur leur vécu des faits de délinquance, selon l'OND.

La hausse des victimes de violences, sexuelles ou non, qui passe de 4,9 % de la population en 2006-2007 à 5,1 % en 2007-2008, s'explique par celle "significative", selon l'OND, du nombre de ces actes commis au sein de la famille. L'observatoire relève que 1 048 000 violences (dont 142 000 sexuelles) ont été perpétrées dans le cadre familial, contre 978 000 (dont 169 000 sexuelles) en 2006-2007.

Si les violences sexuelles intrafamiliales ont baissé (- 16 %), celles visant les femmes de 18 à 34 ans sont en hausse, selon l'OND. "Les violences subies par les femmes sont plus nombreuses", relmève l'Observatoire. Pour 60 % des femmes victimes, ces violences sont aussi répétées. Elles sont environ 10 % à déposer plainte si l'auteur est leur conjoint, et 8 % s'il s'agit d'un autre membre de la famille.

La principale raison du non-dépôt de plainte par les victimes varie selon les personnes interrogées durant cette enquête : "trouver une autre solution que la plainte" (60 %), "parce que ce n'est pas grave" (50 %), "ça n'aurait servi à rien" (50 %), "pour éviter des épreuves supplémentaires" (30 %), "pour que ça ne se sache pas" (25 %) ou "pour éviter les représailles" (15 %). Hors cadre familial, le taux de plainte est plus important (près de 23 %), selon la même étude.

L'enquête de victimation de l'Observatoire s'attache également aux atteintes aux biens des ménages (cambriolages, vols de véhicules, vandalisme...) et aux vols personnels (17 000 ménages et personnes de 14 ans et plus interrogées). Sur deux ans, la proportion de ménages déclarant avoir été victimes de vols a baissé de 10,6 % à, à moins de 2 100 000. De même, les vols personnels (hors ménages) ont diminué de 14 % à 1,2 million en 2007-2008. Ces chiffres "confirment les statistiques de la police et de la gendarmerie", constate l'OND.

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