TOUT EST DIT

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samedi 14 novembre 2009

Pour Grazia, Moscovici joue la farce du couple présidentiel

Auto-Plus teste les voitures, Que-Choisir les produits de grande consommation, Grazia a trouvé son credo. Le nouveau magazine du groupe Mondadori a choisi de tester les prétendants à la magistrature suprême. Ainsi, le journal a envoyé l'une de ses journalistes jouer les First-Lady, en tout bien tout honneur, auprès d'un Pïerre Moscovici visiblement ravi de jouer les prétendants.
Dans les années 1980, les politiques aimaient aller pousser la chansonnette sur les plateaux télés sur fond de paillettes, dans les années 1990, le temps était plutôt aux émissions politiques présentées par de charmantes journalistes qui finirent souvent par épouser leurs invités.
Avec Carla, Sarkozy a ouvert une nouvelle ère de la communication politique. C’est désormais un couple présidentiel que l’on porte au pouvoir. C'est en tout cas, la couleuvre que l'on veut nous faire gober.
De fait, le PS se plie à ces nouvelles règles du jeu et ses dérivés médiatiques convaincu que la reconquête autorise tous les abandons. Pierre Moscovici en donne un exemple dans la dernière livraison du magazine Grazia, le nouveau féminin du groupe Mondadori.

« Dans son livre-programme sorti le 29 octobre, Moscovici fait son coming-out présidentiel », et comme le député du Doubs est célibataire, « pour savoir s’il a vraiment la carrure, notre journaliste s’est imaginée en apprentie première dame ». Pour faire simple, pendant que Auto-Plus teste les bagnoles, Que-Choisir l'électro-ménager, Grazia a mandaté l’une de ses envoyées très spéciale histoire de tester le prétendant présidentiel.
Pourquoi Mosco ? Grazia a procédé par élimination : « Manuel Valls ? Trop impulsif. Montebourg ? Trop blacklisté. Strauss-Kahn ? Trop…convoité. Reste donc Pierre Moscovici » que le magazine compare à un « Laurent Fabius jeune ». Prometteur !

A gauche, le mieux habillé c'est moi !
La première rencontre a lieu à Montbéliard, Moscovici attaque cash : « Je vous emmène voir le Gland ». On comprend tout de suite mieux pourquoi Mosco a longtemps fait partie de l’écurie de DSK. Le Gland est une petite rivière non loin de Montbéliard, où Mosco commence sa tournée à la rencontre des vrais gens sur le terrain. Serrage de pognes, inaugurations diverses, la première Dame n’apprécie guère. Pas plus que Moscovici qui avoue se livrer à l’exercice par pur électoralisme : « Il faut faire l’effort de venir avant les élections pour qu’on ne me dise pas que je viens pendant les élections ». La ficelle est vieille comme le monde politique et personne n’est dupe.

Madame, mais aussi Monsieur semblent plus à leur aise dans « leur » appartement de Saint-Germain-des-Prés où nos deux tourtereaux posent tel un couple modèle devant une bibliothèque qui fait la part belle aux biographies de personnages qui ont marqué l'Histoire. Moscovici s'y voit déjà si l'on en juge par certaines de ses remarques. Si l'universitaire lit Péguy, le politique s'habille comme Obama et estime que : « A gauche, le mieux habillé, c'est moi !». Tout un programme.

Curieusement, alors que sur son blog, Pierre Moscovici recense tous les articles qui lui sont dédiés dans la presse, jamais l’affligeante farce à laquelle il s’est livré pour Grazia n’est signalée.

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