TOUT EST DIT

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mercredi 18 novembre 2009

Peillon à Royal : "Occupe-toi de tes régionales"

Vincent Peillon a annoncé, mercredi 18 novembre, qu'il ne quitterait pas son "courant" au Parti socialiste, car selon lui son expulsion annoncée par Ségolène Royal n'est pas valable procéduralement. "On ne peut pas virer les gens, surtout quand on se fait le chantre de la démocratie. Je suis donc le leader de l'Espoir à gauche", a déclaré M. Peillon sur Europe 1.
"Il y a 20 dirigeants du courant qui sont élus par les militants au bureau national, ils le restent, pas un seul ne bougera, l'esbrouffe médiatique ne fait pas la réalité", a dit Vincent Peillon à l'antenne de la radio. Si Ségolène Royal "veut quitter la structure de l'Espoir à gauche, elle le peut […] elle l'a son courant, c'est Désir d'avenir, qui est entièrement tourné autour d'une personne", conseille aussi M. Peillon à la présidente de la région Poitou-Charentes.

Mardi soir, sur Canal+, Ségolène Royal avait annoncé qu'elle le congédiait et confiait l'animation du courant appelé "Espoir à gauche" à trois de ses proches, Najat Belkacem, Gaëtan Gorce et Jean-Louis Bianco. "Tout ça devient insupportable. Il faut que cela cesse, c'est destructeur. Je lui dis : 'C'est un spectacle désolant. Arrête-toi Ségolène. Tu as fait beaucoup de mal samedi. Occupe-toi de tes régionales, on parlera de tout ça après.' Ce qui a été fait samedi était inacceptable. Ce qui a été fait hier soir est ridicule. Donc on s'arrête."

"POURQUOI ALLER DANS LES GRANDS MÉDIAS POUR FAIRE EXPLOSER TOUT ?"

Vincent Peillon critique aussi les méthodes de Ségolène Royal. "Pourquoi aller dans les grands médias, débarquer avec TF1 à Dijon pour faire exploser tout ? Pourquoi aller à Canal+ pour régler ce genre de question ? Je ne peux pas me laisser intimider par quelqu'un qui ne vient pas créer, qui ne vient pas aider, mais, dans la querelle permanente, détruire. Je ne reculerai pas."

La controverse entre les deux personnalités du principal parti d'opposition français, partie du fait que l'ex-candidate à la présidentielle est venue à une réunion sans y être invitée, entame ainsi son cinquième jour et suscite la consternation au sein même du PS. Depuis sa création dans les années 1970, le PS français est organisé en courants, une modalité censée permettre le règlement de la cohabitation entre les diverses tendances. Un vote des militants pourrait intervenir pour départager Vincent Peillon et Ségolène Royal, une solution souhaitée par les deux personnalités. D'autres épisodes sont donc en vue.

Mardi soir sur France 2, le premier secrétaire du PS Martine Aubry a expliqué qu'elle ne comprenait pas la querelle et préférait se concentrer sur les actions d'opposition menées actuellement par son parti contre les réformes présentées par Nicolas Sarkozy. Une attitude également adoptée par le maire de Dijon, François Rebsamen, qui ne souhaite pas se mêler à une "bataille dépassée", et par François Hollande, pour qui il s'agit "d'affaires qui intéressent des sensibilités du Parti socialiste". "Moi, je suis passé à un autre niveau de responsabilité", a-t-il indiqué sur RMC.

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