TOUT EST DIT

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vendredi 14 mars 2014

Le syndrome de Mithridate


Si Nicolas Sarkozy venait à douter du principe selon lequel “ce qui ne tue pas rend plus fort”, qu’il médite l’exemple de Mitterrand !
Cette semaine, Valeurs actuelles s’intéresse de près à l’offensive judiciaire déclenchée contre Nicolas Sarkozy, aux hommes qui la mènent et aux procédures qui le visent. Connaissant le personnage, on n’est guère inquiet pour son moral.
Mais s’il venait à douter du principe selon lequel “ce qui ne tue pas rend plus fort”, il pourrait utilement méditer le double précédent de Mitterrand et de Chirac. Le poison des affaires mélangé à celui du soupçon — un cocktail généralement lithique — aurait pu les éjecter promptement de la scène et, s’agissant de Mitterrand, avant même qu’il y tienne le premier rôle ! Mais l’un et l’autre ont su profiter de l’épreuve pour se mithridatiser, retournant même la situation à leur profit.
En 1960, le futur président socialiste était un fantôme du passé. Onze fois ministre sous la IVe, il fut accusé d’avoir transmis des renseignements au Viêtminh pendant la guerre d’Indochine puis, quelques mois après l’avènement de la Ve, d’avoir organisé contre lui-même le faux attentat de l’Observatoire. Le choc fut si rude que son ami Georges Dayan craignait qu’il ne se suicide. En 1965, Mitterrand mettait de Gaulle en ballottage. On connaît la suite.
Quant à Chirac, il faudrait un Prévert pour énumérer la liste des affaires qui l’assiégèrent tout au long de son premier mandat. Avant qu’en 2002 il soit réélu… avec 82 % des voix.

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