TOUT EST DIT

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vendredi 14 mars 2014

Un gouvernement d'amateurs et de menteurs !

Un gouvernement d'amateurs et de menteurs !


Depuis 48 heures, les ministres se démentent et nous mentent. Dans leur chasse à l'homme contre Sarkozy, ils se permettent tout et piétinent les principes.

En politique, il y a de tout. Il y a les compétents et les sincères. Il y a aussi les menteurs et les amateurs. Les gens qui nous gouvernent aujourd'hui font partie pour la plupart de la seconde catégorie. Ils nous le prouvent depuis bientôt deux ans. Ils nous le confirment avec éclat aujourd'hui dans l'affaire des écoutes. Même dans le mensonge, ils sont amateurs. Ils mentent maladroitement. Ce jugement est évidemment schématique, il appelle des nuances, il n'est pas totalement objectif. Mais qui est totalement objectif ? Même les juges professionnels ont leurs faiblesses, non ? Morales personnelles, idéologiques, humaines... Donc partisanes. Que dire des journalistes ! Mais en la circonstance, la nuance est défiée. Le spectacle que vient de nous offrir le gouvernement Ayrault en matière d'amateurisme et de mensonge réunis est en effet ahurissant. En quelques heures, le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur et la garde des Sceaux se démentent dans leurs déclarations respectives, créant par là même une embrouille qui serait suicidaire si depuis longtemps ils n'avaient déjà perdu leur crédit dans l'opinion et s'il y avait une justice et une morale.
Donc, ils savaient, et nous n'en avions jamais douté, comme nous continuons à ne pas douter que Hollande le premier savait. Serait-il incompétent et naïf au point de ne pas s'inquiéter chaque jour en se rasant de ce qui nourrit sa haine de l'autre et sa volonté de le tuer ? N'a-t-il pas avoué récemment à des députés socialistes qu'il suivait à la trace la bête ?

Des méthodes de voyous

Mais ne soyons pas nous-mêmes assez naïfs pour croire que cet accident de parcours, c'est-à-dire cette révélation du mensonge collectif du gouvernement, fait l'affaire de Sarkozy. On entend dire que c'est une aubaine pour ce dernier, et que l'opposition vient de gagner la deuxième manche. Allons donc ! Cet épisode sera vite oublié, effacé par le remaniement attendu, et la décision de la Cour de cassation concernant les carnets de l'ancien président fera le reste. La traque organisée contre lui a de beaux jours devant elle. Et pour peu que ces carnets apportent des munitions nouvelles aux tueurs, ils ont des chances d'abattre leur proie. Alors la justice passera, et nous la respecterons, à regret, mais loyalement.
Mais nous n'oublierons pas quels moyens auront été utilisés à cette fin, par quels subterfuges, par quelles manipulations, par quels désaveux de soi-même - le respect de l'indépendance de la justice -, par quelles atteintes aux droits et à la liberté des avocats, par quels procédés de flicage, par quel harcèlement, bref, par quelles méthodes de voyous ce résultat aura été obtenu au profit de gens qui n'ont à la bouche que le vocabulaire de la morale, et dans la tête qu'un seul dessein : la revanche et le maintien au pouvoir.
À cette ambition obsessionnelle, ils auront sacrifié la priorité qu'ils avaient proclamée : donner du travail à ceux qui n'en ont pas, tirer la France de son marasme et rassembler le peuple autour de ses objectifs. Peut-être la fin justifie-t-elle les moyens, mais il y a un seuil au-delà duquel la nature et l'usage de ces moyens éclaboussent non seulement l'image de ceux qui les utilisent, mais la fonction qu'ils occupent et qu'ils avaient justement la prétention de restaurer.



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