TOUT EST DIT

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vendredi 14 mars 2014

le président de l'échec

Le président de l'échec


La seule chance pour François Hollande d'être réélu en 2017 est d'avoir Marine Le Pen face à lui au second tour. Dès lors, tous les coups sont permis...

Sarko, Buisson, Copé..., écoutes, trahisons, abus de pouvoir, comptabilités douteuses, trafic d'influence. Anarchie, désordre, bassesses..., et voilà la droite bien arrangée pour affronter les municipales. Une calamité orchestrée sur mesure et juste à point pour renforcer l'honneur et la vertu d'un gouvernement sans peur et sans parole. C'était urgent, bien sûr, à l'heure où la Commission européenne met la France sous surveillance renforcée pour incompétence officielle dans le traitement de la dette publique. Elle diagnostique notre pays "gravement malade" et redoute que cet état empire tous les jours. Pourquoi la France, classée quatrième richesse du monde, est-elle menacée d'un désastre ? Pourquoi cette dette est-elle en train d'exploser, atteignant 1 900 milliards cette année ? Pourquoi les dépenses publiques continuent-elles de progresser - 57 % du PIB ? Tout simplement parce que M. Hollande garde le cap.

Bruxelles prédit le pire, mais Hollande n'a qu'un but, le pouvoir

Non pas celui qu'il nous fait miroiter depuis le début, sans jamais le définir clairement - ce n'est pas son genre, la clarté -, mais celui auquel nous n'avons pas prêté attention lors de son annonce de candidature, le 1er juin 2011 : "Mon rôle, c'est de convaincre Mme Dugenou." Chère Mme Dugenou, tu peux avaler toutes les couleuvres. Si tu n'as jamais mis les pieds à Bricorama, tu n'as pas compris qu'une "boîte à outils" peut tout juste servir à raccorder la durit au réservoir d'un scooter ; le dit scooter ne s'use que si l'on s'en sert, alors que la fonction présidentielle ne cesse d'être compromise par des agissements de quidam vaguement énamouré - lequel ne serait même pas admis, normalement, à stationner dans la cour de l'Élysée.
Pour mieux comprendre l'offensive synchro-municipales et l'abondance de casseroles concomitantes, il faut seulement se reporter aux paroles et aux actes du président actuel. Son vrai cap : l'affichage. On passera pieusement sur la courbe du chômage ou "la courageuse réforme" du pacte de responsabilité - dont les mal-pensants attendent surtout un "pacte d'irresponsabilité" tant il jongle vite fait, mal fait, avec une hypothétique cagnotte de 50 milliards, qu'il met à toutes les sauces (mesures de financement), si bien que pas un syndicaliste n'y retrouve le coût du travail. FO et CGT descendent d'ailleurs dans la rue le 18 mars pour obtenir des arguments comptables sur la création d'emplois chiffrée hollandaise. Bref, déficit, emploi, croissance, Bruxelles prédit le pire, mais Hollande n'a désormais qu'un but : le pouvoir. Lui qui disait autrefois "La meilleure façon de réussir est de ne pas faire carrière" en a sans doute eu la révélation au Mali, le 3 février 2013, quand il est devenu le héros de Tombouctou libérée. Sous les acclamations, il a déclaré, ému aux larmes : "C'est le plus beau jour de ma vie... politique."

Il fait l'impossible pour favoriser la montée du Front national

On dirait qu'il ne s'en est jamais remis. Avec sa salve de dénonciations à l'encontre de l'UMP, il se montre prêt à tout. Il fait l'impossible pour favoriser la montée du Front national. Peu lui importe de privilégier ainsi le risque de sortir de l'euro, le racisme rampant, le repli sur soi, avec la méfiance irraisonnée envers l'étranger, quel qu'il soit, l'asphyxie programmée d'un pays avec le rétablissement de ses frontières, à l'heure de la mondialisation déferlante. Peu lui importe les fondamentaux du socialisme, à savoir la solidarité et l'intérêt général. Sa seule chance d'être réélu en 2017 est d'avoir Marine Le Pen face à lui au second tour. Il s'y tient, il s'y accroche. Les municipales ne sont pourtant pas une échéance gravissime pour lui. Le vote-sanction sera faible. Dans une petite ville ou un village, on vote d'abord pour ou contre le sortant, selon son bilan local. Dans les villes-phares, le PS est plutôt bien placé. Mais M. Hollande est un prudent, un matois. Mieux vaut tenter de désamorcer le péril "droite" avant qu'il ne se refasse une santé. 
Les casseroles ne manquent pas. Dans son parti non plus si on y jette un coup d'oeil. Guérini, n'en parlons pas. Dallongeville, ancien maire PS, accusé de fausses factures et de détournements de fonds (4 millions d'euros). Hollande, appelé comme témoin..., n'y va pas. Sa méthode : "Je ne sais rien, mais j'aiderai la justice à faire toute la lumière." Idem pour Teulade, suppléant du député Hollande, alors trésorier de la Mutuelle retraite des fonctionnaires, qui n'a rien vu des 156 000 euros de détournement ni des abus de biens sociaux, avantages et logement. Etc., etc. L'accumulation de casseroles ne peut pas faire de la bonne cuisine. Pire, si la vengeance est un plat qui se mange froid, il arrive que celui-ci vous revienne tout chaud. Exemple : "Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais, dans cette période difficile, je suis le seul capable..." (Hollande, 4 janvier 2012, parodiant Sarkozy. Des paroles et des actes)



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