vendredi 14 mars 2014
Écoutes de Sarkozy : Hollande l'a appris le 4 mars, selon l'Élysée
François Hollande n'aurait été au courant de l'affaire Sarkozy qu'au moment où la police a mené une perquisition dans les locaux de la Cour de cassation.
Selon l'Élysée, le chef de l'État ignorait tout de l'instruction judiciaire à l'encontre de Nicolas Sarkozy jusqu'au 4 mars. Ce jour-là, la police perquisitionne le bureau de l'avocat général Gilbert Azibert dans les locaux de la Cour de cassation. L'institution est suffisamment importante pour que l'information soit remontée au cabinet deFrançois Hollande. C'est à ce moment-là, affirme l'Élysée, que le chef de l'État a pris connaissance des motifs de cette perquisition et du contexte plus général dans lequel elle intervenait. On l'aurait alors informé de la teneur de l'enquête : les écoutes de Nicolas Sarkozy et les soupçons de trafic d'influence qui pèsent sur l'ancien président dans le cadre du dossier Bettencourt traité au niveau de la Cour de cassation.
Si l'on s'en tient à cette version, cela signifie que ni la garde des Sceaux Christiane Taubira - officiellement informée le 26 février - ni le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lui aussi au courant, n'avaient jugé bon d'en parler, avant le 4 mars, au président Hollande. On peut se gratter la tête sur la manière dont l'information sensible circule au plus haut niveau de l'État... ou alors ne pas croire un mot de tout ça.
Mais, sur le fond, ça n'a aucune importance. Si les juges ont décidé la mise sur écoute de Nicolas Sarkozy, que François Hollande soit au courant ou non, que peut-il faire ? Sinon attendre, voire espérer, que son adversaire soit empêtré dans un de ces scandales qui s'étendent, en général, sur des années, voire une décennie de procédure comme on l'a vu par le passé...
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