TOUT EST DIT

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vendredi 14 mars 2014

Maintenant, trop c’est trop !


Nicolas Sarkozy, qui a subi l’odieuse affaire Clearstream, sait que la perspective de son retour justifie que le pouvoir lâche tous ses chiens à ses trousses.
M. Hollande a des soucis. Sa cote de popularité vient de s’effondrer à un niveau jamais vu sous la Ve République. Les élections municipales s’annoncent désastreuses pour la gauche. Il lui faut trouver un nouveau premier ministre, parmi un casting de personnalités qui, de Martine Aubry à Manuel Valls en passant par Laurent Fabius ou Claude Bartolone, le méprisent. Et puisque la France est totalement paralysée, les ministres se sont mis en roue libre, annulant leurs réunions et se pavanant au Café de Flore sous les premiers rayons du soleil. Mais le pire c’est que pour la première fois, la Commission européenne vient d’envoyer un avertissement solennel à la France à cause de la dérive de ses déficits publics. Notre pays est le seul, avec la Slovénie, à avoir ainsi été rappelé à l’ordre et placé sous surveillance.
Mais de tous ces problèmes, la télévision, aux ordres du pouvoir, la radio, sous sa surveillance étroite, et une grande partie de “la presse bien-pensante” n’en parlent pas. L’opinion, depuis deux semaines, est bassinée d’une pseudo-“affaire Copé” dans laquelle il n’y a rien sinon la volonté de nuire d’un ex-journaliste réputé très proche de François Hollande. Puis d’une affaire Buisson à la suite de la révélation par le Canard enchaînédes enregistrements que cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy pratiquait à l’insu de ce dernier. Et enfin d’une incroyable chasse à l’homme pratiquée par la police et les juges à l’encontre de l’ancien président de la République. Une chasse à l’homme qui passe même par la transgression de toutes les règles de droit protégeant les avocats.
A quelques jours d’un scrutin local à enjeu national, la ficelle est tout de même un peu grosse. Tellement grosse que celui qui se voulait “président d’une République irréprochable” a donné tous les moyens possibles à la justice pour traquer Nicolas Sarkozy, au moment où la popularité de ce dernier n’a jamais été aussi élevée auprès de l’ensemble des Français, gauche et droite réunies. Comme disait Pascal, « ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force ». C’est ainsi que Mme Taubira, qui est elle-même sous le coup d’une affaire judiciaire, a créé un procureur financier qui prend ses ordres directement à la Chancellerie, et qui, installé depuis un mois, s’est vu apporter sur un plateau d’argent une année entière d’écoutes téléphoniques de l’ancien président de la République. Imagine-t-on seulement un autre pays où une justice parallèle serait mise en place pour enquêter sur Nicolas Sarkozy, et où des dizaines de policiers passeraient leurs journées à écouter les différents portables d’un membre de droit du Conseil constitutionnel, pendant qu’une dizaine de juges seraient à ses trousses sur plusieurs affaires différentes sans avoir rien trouvé ? C’est pour cette raison que Pierre-Olivier Sur, le nouveau bâtonnier du barreau de Paris, a fait part de sa colère et de son indignation en ajoutant que la France assistait à « une dérive procédurale » digne de Poutine.
Rien n’aura donc été épargné à Nicolas Sarkozy. Que l’on apprécie ou pas l’ancien président de la République, il faut bien admettre qu’aucun homme politique, de surcroît un chef d’État, n’a connu ce qu’il lui est donné de vivre. Il y a un an, l’ancien président de la République était mis en examen dans le cadre de l’affaire Bettencourt, après un interrogatoire de douze heures. Puis au début du mois de juillet dernier, le Conseil constitutionnel annulait ses comptes de campagne, après que des échanges de documents eurent lieu entre “le cabinet noir” de François Hollande et les sages de la Rue de Montpensier. Quelques jours plus tard, des officines proches de l’Élysée tentaient de faire croire que le site de la fondation de Carla Bruni-Sarkozy avait coûté un montant extravagant. Machination ! Et puis la mécanique s’est enrayée. La mise en examen dans l’affaire Bettencourt a été annulée. Il restait donc à la justice cette pseudo-rumeur de financement de campagne par la Libye. C’est ce qui a motivé l’acharnement policier et judiciaire de ces dernières semaines. Au point d’aller perquisitionner dans un tambour de machine à laver… ! Nicolas Sarkozy, qui a connu l’odieuse manipulation de l’affaire Clearstream, sait que la vérité l’emportera sur le mensonge. Il sait aussi que la seule perspective de son retour justifie que le pouvoir lâche tous ses chiens à ses trousses. Oscar Wilde disait : « Chaque effet que vous produisez vous donne un ennemi de plus. » Le nombre de procédures entamées témoigne donc de la popularité de Nicolas Sarkozy et de la menace qu’il représente, tant pour son camp que pour ceux qui ont ruiné la France en moins de deux ans.

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