TOUT EST DIT

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vendredi 22 novembre 2013

L’entraîneur

L’entraîneur


Il faut donc croire aux miracles. Les Bleus ont transformé le stade de France en grotte de Lourdes, et il s’en est fallu de peu que le Christ qui surplombe Rio ne lève les bras d’allégresse. Les plus athées diront que rien ne vaut un bon coup de pied au… but pour ramener les cancres dans le droit chemin.
Oubliés les états d’âme, le découragement et les imprécations. Ribéry et ses potes iront donc au Brésil, grâce à un Deschamps qui a su, enfin, trouver la bonne clé. Du coup, la France a ressorti ses trois couleurs, brandi les drapeaux et réappris à compter jusqu’à trois (sans attendre la réforme des rythmes scolaires). Il y a bien quelques grincheux pour remarquer qu’à côté des résultats en dents de scie des Bleus, les montagnes russes sont aussi plates que la Beauce. Les mêmes adeptes du FC Saint-Thomas attendent les résultats brésiliens pour croire en la résurrection du football français.
Et comme le veut la tradition, 60 millions de Français se retrouvent derrière les vainqueurs d’un soir. Cette unanimité a interpellé un autre spécialiste des grands moments de solitude : François Hollande. Le chef de l’État a évidemment puisé dans ce résultat des raisons d’espérer. Usant à son tour de la parabole, le président a confié aux caméras que « les victoires, en ce moment, on les goûte particulièrement ». Doux euphémisme, si l’on songe à l’équipe de Matignon qui marque plus de buts contre son camp qu’elle n’en inscrit dans sa politique économique. L’homme de l’Élysée pensait-il à Vincent Peillon, coûteux ailier gauche qui joue la montre dans les cours de récré ? À moins qu’il n’ait voulu mettre en garde Manuel Valls, brillant avant-centre, mais trop « perso ».
François Hollande a prononcé un autre commentaire qui a interpellé les journalistes en remarquant que la victoire est due « à l’équipe de France, et à l’entraîneur. L’entraîneur, ça compte ». Pour l’heure, le coach élyséen est aussi populaire que Raymond Domenech et son bus raté en Afrique du Sud. Va-t-il, comme Deschamps, changer de joueurs pour, enfin, gagner ? Attention : quand une équipe perd, on vire souvent l’entraîneur. Et en matière politique, le Brésil est très, très loin.

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