TOUT EST DIT

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vendredi 22 novembre 2013

Quand Harvard démolit la politique de la gauche

Un professeur de la prestigieuse université démontre par A + B que notre politique économique est un désastre. Pourtant rien ne change. Silence, on coule !
Tandis que la France s'enfonce dans un marasme absolument sans précédent, tellement lourd qu'on ne sait plus comment faire en sorte que les socialistes s'en aperçoivent, ceux-ci ne trouvent rien de plus urgent que de s'attaquer au problème du racisme. Tous les jours, des usines ferment et des entreprises sont liquidées, mais c'est à la une d'un journal que personne ne lit que la gauche tout entière consacre son attention. Ne craignant pas de se caricaturer elle-même, cette grande famille fiscale s'est réunie ce week-end dans un cinéma de Saint-Germain des Prés, à l'initiative de Bernard-Henri Lévy.Le président de la République en personne y est allé de son commentaire depuis Israël, où il était interviewé par une Ruth Elkrief qui s'adressait à lui comme on parle à une personne très âgée dont on n'est pas certain qu'elle nous comprenne bien. Ce qui frappait, comme d'habitude, c'est la joie de ce bonhomme, qui en dépit de sa chute libre dans l'opinion continue de discourir avec gourmandise, semblant par moments contenir un rire malvenu montant irrépressiblement du fond de son indéfectible optimisme. Espérons qu'il donne son corps à la science : des voies nouvelles s'offriront à la neurologie.
La politique économique de la France est une catastropheLes élections présidentielles ont donné le pouvoir politique à des fous. Ces gens sont tellement aveuglés par leur dogme qu'ils prennent des mesures qui sont en train d'achever le malade. Notre pays observe, interloqué, son médecin lui administrer (c'est le cas de le dire) les dernières doses de poison. Une bonne nouvelle : si nous nous relevons de ce quinquennat, nous pourrons conquérir le monde, et au-delà.Le professeur Philippe Aghion, conseiller de François Hollande pendant la campagne présidentielle, et qui enseigne l'économie à l'université de Harvard - laquelle sera bien sûr accusée par l'Unef d'être une fac de droite, néfaste, inféodée à Goldman Sachs, bien moins utile au bien commun que le département sociologie de Lyon 2 -, a publié une tribune lapidaire dans Le Monde du 16 novembre dernier. Il dit en substance : 1. Il y a des politiques économiques qui marchent. 2. Elles ont été testées ailleurs et ont démontré leur efficacité. 3. La politique économique de la France est une catastrophe.Il écrit notamment que "les comparaisons internationales montrent que les ajustements reposant sur les réductions de dépenses publiques ont permis de rétablir la croissance, tandis que l'ajustement basé sur des chocs fiscaux a entraîné des récessions fortes et prolongées".Pourquoi les chauves qui nous gouvernent n'écoutent-ils pas cet homme ? Qui d'autre écoutent-ils ? Cécile Duflot et sa licence de géographie ? Benoît Hamon et sa licence d'histoire ? Yamina Benguigui et son remarquable apport à la vie politique française ? À qui avons-nous confié le fameux monopole de la violence légitime, la faculté de faire des lois, de donner des ordres aux préfets, de commander à l'administration, d'édicter des circulaires, de nommer tel ou tel directeur de telle ou telle institution, de nous représenter sur la scène internationale, de décider de la politique migratoire, des interventions militaires, des programmes scolaires ? Jusqu'où iront-ils, et qui les arrêtera ? Gaspard Proust a eu raison de souligner que grâce aux sondages, le chef de l'État allait bientôt pouvoir connaître l'identité de ceux qui le soutiennent. Les journalistes de Minute, peut-être. Par gratitude.

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