samedi 19 octobre 2013
Dissidents de toute tendance, unissez-vous !
Voici un texte stratégique de Jean-Yves Le Gallou sur l’écosystème de la diabolisation. Il explique pourquoi l’immense majorité des Français subit contre son gré la tyrannie du politiquement correct. Parce que les dissidents sont diabolisés et que la diabolisation les
saucissonne. Ce texte ouvre les voies d’une dissidence sans complexe où chacun
assumerait ses convictions et elles seules sans contribuer pour autant à la diabolisation
des autres. Il n’est ni bon, ni bien, ni utile de hurler avec les loups. Le courage et la lucidité
conduisent à adopter une attitude de résistance face à l’islamisation, à la rupture de la
tradition, à la fiscalisation, à la mondialisation, à la culpabilisation. Dissidents de toute
tendance, unissez-vous !
-La diabolisation est l’arme absolue des chiens de garde du système mondial dominant. Tout ce qui n’est pas
politiquement correct est média-diabolisé.
Contrairement à ce que le système cherche à f aire croire ce n’est pas le f ait de commettre des erreurs ou
des maladresses qui conduit un homme à s’exposer à la diabolisation : c’est le courage et la lucidité.
C’est le courage et la lucidité (et non la maladresse) qui exposent à la diabolisation.
Or, par une singulière perversion de l’esprit public, c’est la victime d’une campagne de diabolisation que
l’opinion traite en coupable.
Quand, en 1966, De Gaulle f ait sortir la France de l’OTAN, « l’ingrat », « l’irresponsable » est diabolisé. Il
l’est à nouveau en 1967 lorsqu’il ref use de soutenir Israël dans la Guerre des Six Jours : une diabolisation
que l’ancien chef de la France Libre paiera au prix f ort en 1968 et 1969.
Quand, en1968, Enoch Powell, espoir du parti conservateur britannique issu de Cambridge, dénonce dans
un discours brillant les dangers de l’immigration, il ne « dérape » pas, il est lucide. Une lucidité qui ruinera
ses ambitions légitimes.
Lorsque Benoît XVI prononce un grand discours à Ratisbonne, il remplit, en conscience, son magistère tout
comme quand il ouvre les bras de Rome aux déf enseurs de la tradition catholique. Mais c’est cela qui lui
vaut l’attaque des « loups » médiatiques.
Quant aux mauvaises images de Christine Boutin et de Christian Vanneste, elles ne sont pas le produit
d’ « erreurs de communication », comme des esprits irréf léchis pourraient le penser, mais de prises de
position précoces, exposées et courageuses contre la dénaturation du mariage.
Et il f aut être bien naïf pour croire que Jean-Marie Le Pen a dû sa diabolisation à ses déclarations sur le
« détail » : son analyse lucide de l’immigration (1983), son engagement contre les guerres américaines
(1990), ses critiques du Traité de Maastricht (1992) et du libre-échange mondialiste (1993) suf f isent
largement à expliquer son statut de paria médiatique. En politique il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt !
La f onction de la diabolisation est simple, simplissime même : interdire les propos et les actions jugées
politiquement incorrectes par les dominants.
La fonction de la diabolisation : paralyser, dénigrer, censurer, isoler, diviser
Comme une bombe à f ragmentation la diabolisation agit de f açon multiple pour :
– Paralyser celui qui en est victime dans l’espoir de lui interdire la répétition de propos politiquement
incorrects pour protéger la bien pensance ;
– Dénigrer l’auteur de propos jugés mal sonnants pour en minimiser la portée ;
– Et légitimer l’occultation progressive du dissident et censurer l’expression de ses convictions.
Comme la peine de mort pour les criminels, la diabolisation a aussi une f onction de dissuasion ; de
dissuasion de la dissidence dont elle souligne le coût exorbitant.
La diabolisation suivie du silence et de l’isolement débouche enf in sur la mise en quarantaine du dissident :
c’est le f ameux « cordon sanitaire ».
La diabolisation est aussi un élément clé de division des adversaires du régime : chaque opposant vivant
dans la crainte d’être contaminé par le voisin.
Sortir du piège de la diabolisation : résister, contourner, jouer solidaire
Il f aut sortir du piège de la diabolisation en adoptant une stratégie courageuse et intelligente.
D’abord, en résistant. En résistant à la tyrannie du politiquement correct et en ref usant les logiques de la
diabolisation. Bien se convaincre et bien convaincre – les exemples historiques sont nombreux – que c’est
souvent le diabolisé qui est dans le vrai. En leur temps Jeanne d’Arc (« une sorcière »), Galiléeaux mauvaises images de Christine Boutin et de Christian Vanneste, elles ne sont pas le produit
d’ « erreurs de communication », comme des esprits irréf léchis pourraient le penser, mais de prises de
position précoces, exposées et courageuses contre la dénaturation du mariage.
Et il f aut être bien naïf pour croire que Jean-Marie Le Pen a dû sa diabolisation à ses déclarations sur le
« détail » : son analyse lucide de l’immigration (1983), son engagement contre les guerres américaines
(1990), ses critiques du Traité de Maastricht (1992) et du libre-échange mondialiste (1993) suf f isent
largement à expliquer son statut de paria médiatique. En politique il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt !
La f onction de la diabolisation est simple, simplissime même : interdire les propos et les actions jugées
politiquement incorrectes par les dominants.
La fonction de la diabolisation : paralyser, dénigrer, censurer, isoler, diviser
Comme une bombe à f ragmentation la diabolisation agit de f açon multiple pour :
– Paralyser celui qui en est victime dans l’espoir de lui interdire la répétition de propos politiquement
incorrects pour protéger la bien pensance ;
– Dénigrer l’auteur de propos jugés mal sonnants pour en minimiser la portée ;
– Et légitimer l’occultation progressive du dissident et censurer l’expression de ses convictions.
Comme la peine de mort pour les criminels, la diabolisation a aussi une f onction de dissuasion ; de
dissuasion de la dissidence dont elle souligne le coût exorbitant.
La diabolisation suivie du silence et de l’isolement débouche enf in sur la mise en quarantaine du dissident :
c’est le f ameux « cordon sanitaire ».
La diabolisation est aussi un élément clé de division des adversaires du régime : chaque opposant vivant
dans la crainte d’être contaminé par le voisin.
Sortir du piège de la diabolisation : résister, contourner, jouer solidaire
Il f aut sortir du piège de la diabolisation en adoptant une stratégie courageuse et intelligente.
D’abord, en résistant. En résistant à la tyrannie du politiquement correct et en ref usant les logiques de la
diabolisation. Bien se convaincre et bien convaincre – les exemples historiques sont nombreux – que c’est
souvent le diabolisé qui est dans le vrai. En leur temps Jeanne d’Arc (« une sorcière »), Galilée (« un
hérétique ») ou Soljenitsyne (« un houligan ») f urent diabolisés.
Ensuite, en f aisant f ace aux vents contraires : ne pas hésiter à avoir un préjugé pour le diabolisé contre les
diabolisateurs, ces chiens de garde du système.
Enf in, en contournant les grands organes médiatiques de diabolisation par la pratique et la culture de la
réinf ormation, le recours aux médias alternatif s sur Internet et les réseaux sociaux. Ce qui était impossible
hier devient de plus en plus f acile aujourd’hui : la preuve, le président Assad est en train d’échapper au sort
de Milosevic et de Saddam Hussein.
Jouer solidaire : ne pas accuser l’autre d’être « xénophobe », « homophobe », « ringard »
ou « réac »
Chacun a ses préf érences dans l’expression de ses convictions et ses méthodes d’action.
On peut privilégier la lutte contre l’immigration et la déf ense de l’identité nationale ou bien préf érer
l’engagement pour la souveraineté, le protectionnisme économique et la déf ense de la langue f rançaise, ou
encore mettre au premier plan de sa militance le combat pour les valeurs, la déf ense de la vie et de la
f amille. A une condition que nul n’accuse l’autre d’être « raciste », « xénophobe », « ringard », « réac » ou
« homophobe ».
De même chacun est libre de choisir sa f orme d’action : voter, réinf ormer, militer dans un parti politique,
porter sa parole dans une assemblée, ou bien aller dans la rue pour manif ester, conduire des actions
symboliques, f aire entendre aux ministres et aux oligarques ses convictions, ou bien entrer dans la
résistance passive ou active. « Chaque Philoctète sait que sans son arc et ses f lèches Troie ne sera pas
conquise. »
Chaque action a sa légitimité. Chacun doit respecter l’action des autres, qu’il soit militant politique, veilleur,
sentinelle debout, hommen ou activiste identitaire. En France, comme hier en Irlande ou en Inde, la
résistance nationale et civilisationnelle est appelée à prendre des f ormes dif f érentes et complémentaires.
Diaboliser le voisin, ce n’est pas se dédiaboliser c’est renforcer sa propre diabolisation
Il f aut se garder du piège de la division f ondée sur le ref us de comprendre et d’accepter ce que f ait son
voisin selon la logique suivante : celui qui en f ait moins (ou qui agit autrement que moi) est un « lâche ».
Celui qui en f ait plus que moi (ou choisit des f ormes d’action plus spectaculaires) est un « extrémiste ».
Penser cela c’est permettre au système de saucissonner ses opposants. Il ne f aut pas entrer dans ce jeu.
Il est crucial de ne pas contribuer à la diabolisation des autres ou de ses voisins. Certains se croient malins
en pensant qu’en contribuant à diaboliser autrui ils se dédiaboliseront à peu de f rais. Quelle erreur ! Hurler
avec les loups n’est pas seulement moralement minable c’est surtout stupide car cela contribue à renf orcer
la diabolisation en général et, par contagion, sa propre diabolisation. C’est aussi permettre à l’adversaire
d’appliquer la technique du salami : couper et manger une tranche puis… passer à la suivante.
Il f aut juger les autres sur ce qu’ils sont, sur ce qu’ils f ont, sur ce qu’ils disent, non sur la caricature qu’en
donnent leurs adversaires. Appliquons la présomption d’innocence, ne participons pas au lynchage des
diabolisés sur des on-dit.
Les dissidents de l’identité nationale et civilisationnelle n’ont qu’un seul adversaire : les tenants du
politiquement correct et de l’idéologie unique qui veulent abolir toutes les f rontières, f rontières physiques
des nations et des peuples, f rontières morales que sont les traditions.
Bref , il f aut jouer solidaire ! Dissidents de toute tendance, unissez-vous !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire