TOUT EST DIT

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vendredi 18 octobre 2013

Bas de plafond !

Bas de plafond !


Exit le « shutdown » ! L'irrespirable suspense a pris fin… comme prévu. Et jusqu'à la prochaine fois, puisque ce « show » budgétaire, pourtant débile, fait recette, si l'on peut dire. Il y a avait déjà eu une paralysie budgétaire entre 1995 et 1996 et il pourrait y en avoir une autre à la mi-janvier 2014 puisque l'accord intervenu mercredi au Congrès ne relève le plafond de la dette que jusqu'au 7 février. Les Américains vont-ils, encore une fois, jouer à se faire peur, et à nous faire peur, avec la complicité de commentateurs qui agitent abusivement des scenarii apocalyptiques ? Le drame est qu'à « s'amuser » à côtoyer les précipices, on finit parfois par tomber dedans.
C'est, au final, le triste spectacle d'une classe politique irresponsable qu'a offert la première puissance mondiale. Dans son bras de fer inconséquent avec Obama, l'opposition républicaine mérite en tout cas le titre de « droite la plus bête du monde ». Dans cette affaire de relèvement du niveau de la dette, ce sont surtout les républicains qui se sont montrés bas de plafond ! Sous la pression des ultra-conservateurs du Tea Party, ils ont soumis la Maison-Blanche à un chantage inacceptable avant de capituler sans conditions.
Leur tort a été de spéculer sur un manque de détermination d'Obama après ses déboires récents. Tout au contraire, le président américain a choisi de reconstruire une autorité entamée à l'international en s'avérant intraitable sur les problèmes domestiques. Il n'empêche que lui et les démocrates ne sortent pas pour autant indemnes du feuilleton.
Barack Obama, qui envisageait son second mandat sous le signe d'un bicamérisme constructif, va devoir poursuivre son combat contre les blocages partisans. Il va devoir aussi lutter contre un isolationnisme qui gagne du terrain dans le pays. Dans la bataille qui vient de s'achever, c'est un peu de leur crédibilité et de leur exemplarité que les États-Unis ont perdu. Certes, le pire a été évité mais à s'endetter toujours plus, c'est l'action politique qui se trouve dévaluée. Et l'avenir de tous qui est hypothéqué.

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