samedi 19 octobre 2013
Leonarda, arme de destruction massive sur le PS
Leonarda, arme de destruction massive sur le PS
À l'origine, une histoire tristement banale. Une famille rom, supposée kosovare, entrée illégalement en France est expulsée vers son pays d'origine, conformément aux règles de droit et après épuisement des recours légaux. Leonarda, qui n'était pas au domicile familial, est récupérée par la police de l'air et des frontières alors qu'elle effectuait une sortie scolaire. Tout le monde est expédié à Mitrovica, ville divisée entre Serbes et Albanais. Car au temps ou Belgrade administrait le Kosovo, les Roms étaient dans le camp des Serbes et défendaient Milosevic.
Immédiatement une assourdissante bronca s'élève des rangs duPS. Le malheureux Manuel Valls est pris sous un feu nourri déclenché par la gauche du parti. Une occasion rêvée de régler son compte à ce blanc-bec arrogant qui ose appeler un chat un chat et bénéficie d'une insolente popularité. Claude Bartolone brandit l'étendard des valeurs. Jean-Marc Ayrault soutient son ministre de l'Intérieur comme la corde soutient le pendu. Il parle de "faute" et lui aussi, la main sur le coeur, invoque les valeurs sacrées de la gauche. Pascal Canfin, un écolo ministre délégué au Développement a, lui, une fulgurance confinant au génie : il suggère que l'on ne puisse expulser un élève pendant l'année scolaire. Comme on ne peut séparer les mineurs de leurs parents on n'expulserait plus que deux mois par an. Pourquoi pas uniquement le 29 février des années bissextiles ?
L'affaire tourne à la tragédie grecque. D'un côté, Valls, réincarnation de Créon symbolisant la raison d'État, de l'autre, une multitude d'Antigone déversant à satiété des discours sirupeux sur un droit d'asile dont il est urgent de redéfinir les contours et les règles. Comme il est urgent de redessiner une politique cohérente d'immigration.
Et voilà que, pour corser la sauce, des cohortes de lycéens descendent dans la rue, agités par des groupes d'extrême gauche qui ont flairé la bonne aubaine. Frayeur à l'Élysée où l'on cherche fébrilement une porte de sortie et l'une de ces solutions chèvre-chou dont François Hollande a le secret.
On apprend ensuite incidemment que Reshat Dibrani, le papa de Leonarda, avait la saine habitude de corriger sa famille - une bonne vieille tradition kosovare, paraît-il - et que tout ce petit monde chapardait volontiers. En fait, il semble que seul le père ait été kosovar, le reste de la famille étant peut-être italien. Une certitude : ils ont menti comme des arracheurs de dents. Pour émouvoir dans les chaumières françaises, la grande soeur de Leonarda assure même entendre les avions bombarder le Kosovo... Où la paix règne depuis 14 ans..
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