TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 2 mars 2013

« On s’risque sur le bizarre ? »

« On s’risque sur le bizarre ? »
Les derniers aventuriers seraient-ils à découvrir parmi les amateurs de viande ? Il faut bien avouer que le hachis surgelé devient un aliment hautement douteux. Après le cheval déguisé en bœuf, voici que l’on découvre bien pire : de la viande impropre à la consommation aurait été livrée à une grande enseigne de restauration rapide.
Le consommateur s’en doutait confusément. Les trafiquants de barbaque témoignent d’une imagination qui n’a d’égal que leur culot en matière de pratiques douteuses. L’information ne va pas arranger les affaires des marques qui ont mis sur le marché des petits plats à la composition originale. « On s’risque sur le bizarre ? », demandent les acheteurs décontenancés face au rayon surgelé de leur boutique alimentaire. Un autre pourrait même ajouter, face à un parmentier douteux, en hommage aux fameux Tontons flingueurs : « Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça il a l’air assez curieux ».
Du point de vue bizarre, la semaine qui s’achève aura été assez croquignolette. On a ainsi appris qu’un géant du meuble en kit a retiré ses boulettes de viande de son rayon alimentation. Il ne manquait que le mode d’emploi dans la boîte. Les Russes ont avalé du cheval dans les saucisses de porc autrichiennes : heureusement, ils ont la vodka !
Pendant ce temps, l’Union européenne se laisse aller à une discrétion de mauvais aloi. Il est vrai que Bruxelles adore les mélanges alimentaires audacieux. En pleine crise de la vache-cheval, la Commission redonne l’autorisation de nourrir les quadrupèdes avec de la farine de poisson. Ça fera plaisir à ceux qui hésitent à manger du steak le vendredi, mais pas plus. Imaginez un instant une boîte de conserve annonçant fièrement : bœuf élevé en Roumanie, nourri à la farine de poisson du Danemark, cuit avec des patates OGM cultivées dans le Péloponnèse. Le consommateur risquerait d’avoir la nausée, et c’est ce que Bruxelles veut éviter en camouflant nos aliments, aussi bizarres que baladeurs, sous les codes-barres et autres sigles barbares.
Jadis, le général de Gaulle se moquait de l’Europe du « Volapük », pseudo-langue européenne. On a désormais le « boeufapük » dans notre assiette aux peurs.

0 commentaires: